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Jean-Pierre Leguay, La rue au Moyen Age

[compte-rendu]

Année 1984 7 pp. 118-120
Fait partie d'un numéro thématique : Moyen âge, mode d'emploi
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Jean-Pierre Leguay, La rue au Moyen Age. Ouest France, Rennes, 1984.

Depuis quelques années, grâce à différentes études sur la société médiévale et à de nombreuses monographies urbaines, la ville et le citadin médiéval nous paraissent un peu moins obscurs. J.-P. Leguay, se propose de porter un éclairage nouveau sur le paysage urbain et les individus qui y passent et y vivent, en s 'attachant à la rue, microcosme de la ville. L'auteur limite son étude dans le temps (de Ph. Auguste au XVI* siècle) et dans l'espace (la France). Dans un premier temps, l'étude porte sur la rue dans le paysage urbain : s'appuyant sur de nombreux documents, J.-P. Leguay nous confirme, qu'au Moyen Age, les « maîtresses rues » (plus de 6 mètres de large) sont rares et les sections rectilignes, exceptionnelles (rue de l'Angle Droit à Agen) ; d'autre part, les riverains empiètent sur la rue par le haut (les encorbellements des étages à pignon) ou par le bas (les étals dressés par le commerçant) : les rues se présentent « comme une succession d'étranglements et d'élargissements, semblables aux verrous et aux ombilics des vallées glaciaires » (J.-P. Leguay). Elles sont, pour la plupart, formées transversalement de deux plans inclinés vers un caniveau central pour permettre l'écoulement qui, lorsqu'il est trop violent, oblige le piéton à « tenir le haut du pavé ». L'une des richesses de l'ouvrage est de s'attacher souvent à la toponymie, révélatrice de l'aspect de la rue : les immondices, ordures, et autres « fiens qui engendrent pestilences » (et qui peuvent être à l'origine de grandes infections) se devinent dans les « Rue Sale » ou « Foireuse » (Angoulême), «Passage Merdeux» (Chartres), «Rue Merdière » (La- gny), etc.. Pourquoi cette saleté et ces odeurs dans la rue médiévale ? Problème d'éducation du riverain ? Oui, répond l'auteur, mais pas seulement ; à cette cause, viennent s'en ajouter beaucoup d'autres : les enceintes empêchent l'écoulement hors de la ville, les insuffisances des « retraits » ou « chambres courtoises » (latrines), l'abondance des métiers nuisibles à la salubrité publique (bouchers qui égorgent dans la rue (« Rue de l'Ecorcherie » à Paris), foulons, teinturiers, etc.), des habitudes encore rurales (élevage d'animaux sur la chaussée) et enfin, les tenta-

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