Le Cointre (de Versailles) monte à la tribune et dit :
Citoyens-collègues,
Je demande que la parole me soit accor¬ dée demain à deux heures, pour donner à la Convention nationale lecture de faits précis contre sept de nos collègues ; dont trois membres du comité de Salut public, et quatre de celui de Sûreté générale.
Je demande cette heure, afin qu’ils soient prévenus et présens, conformément à vos lois et à mes principes.
Et comme le soupçon ne doit planer que sur ceux dont je propose de dévoiler la conduite, je les nomme en ce moment :
Billaud-Varenne, Collot-d’Herbois, Ba-rère, Vadier, Voulland, Amar et David.
Garder le silence sur la conduite de ces collègues, ce seroit s’en rendre complice.
Quelque pénible, quelque douloureuse que cette tâche soit à mon cœur, j’ai résolu de la remplir : c’est à vous, citoyens collègues, qu’il appartiendra de prononcer.