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Page 214

CHRONIQUE DES ÉTUDES ANCIENNES

De Pratinas à Harpale

(E. D. Kolokotsas, Le drame satyrique primitif des anciens Grecs ; Άγήν, drame satyrique. Athènes, 1938, 57 p. gr. in-8°, en grec). — L'auteur adopte l'étymologie du mot σάτυρος par une rac. twen, définit l'aspect physique et le caractère des satyres, puis tâche à établir que le drame satyrique a sa source dans des quolibets de carnaval et qu'au début il ne comportait pas d'acteurs, mais un chœur de chanteurs volontaires, peut-être improvisateurs ; les satyres ayant été donnés comme compagnons à Dionysos, le drame satyrique, en fin de compte, naquit du dithyrambe chanté au cours d'une fête en l'honneur du dieu. Même quand fut créé le dithyrambe à caractère sérieux, le drame satyrique ne lui emprunta rien et garda son comique facile, bouffon et licencieux. Il s'est formé avant le vne siècle ; Pratinas lui donna vers 508 une valeur scénique ; puis, en 488, la comédie monte à son tour sur la scène, et la tragédie vint plus tard. Le drame satyrique avec ses satyres-τράγοι serait donc la source des deux autres genres dramatiques.

Ensuite, l'auteur refait l'histoire du satrape Harpale, nommé aussi Pallidis (comme citoyen d'Athènes?). Le personnage est ce Άγήν que raille le drame satyrique ainsi intitulé. Άγήν serait formé sur αγω, parce que Harpale avait emporté l'argent du roi Alexandre. L'œuvre avait à peu près 500 vers et raillait^ avec Harpale, les orateurs athéniens qu'il avait corrompus. La pièce fut jouée à Suse (ou à Ecbatane?) en 324. L'auteur est le Byzantin Python, orateur et dramaturge, qui suivit Alexandre dans son expédition. M. Kolokotsas donne alors le texte du fragment qu'Athénée nous a gardé de Άγήν (13 586 d et 595 f). Il y corrige (v. 16) les mots των Άγηνος, ουκ... par r/¡ τ' Άθήνγι, οδκ, sans justifier l'hiatus (insolite dans un ïambique) qui en résulte. Il groupe les corrections déjà faites sur le passage ; mais il ne donne pas de traduction, ce qui était pourtant indispensable, vu l'obscurité, vraiment extrême, du texte.

Voilà quelles sont, dans cet ouvrage composé de deux dissertations qui n' ont pas de lien, les idées exprimées par M. Kolokotsas, mais exprimées sans beaucoup d'ordre, avec des redites, dans des phrases peu claires, en une langue archaïsante ou le ronron scolastique voile la pensée. L'ouvrage, quoiqu'on y apprenne bien des choses, a l'air d'un tout premier essai scientifique.

Louis ROUSSEL.

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