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Maguire (Henri). Image and Imagination in Byzantine Art.

[compte-rendu]

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Ce livre réunit douze études d’Henri Maguire publiées dans divers périodiques entre 1994 et 2003. Le thème choisi pour les regrouper est original puisqu’il concerne la relation entre l’art byzantin et l’imaginaire. Une fonction importante de l’art byzantin était en effet de tenter de rendre réel le monde spirituel, permettant ainsi aux fi dèles de rechercher de manière plus concrète son aide et sa protection. Ces douze études sont divisées en cinq groupes. Les trois premières («The Nile and the Rivers of Paradise » , «The Medieval Floors of the Great Palace » , «Paradise Withdrawn » ) ont trait à la représentation de la nature et à son évolution entre la période protobyzantine et la période mésobyzantine, après le IXe siècle. L’auteur s’interroge notamment sur les raisons ayant conduit aux changements dans la représentation du Paradis entre ces deux époques. Les trois articles suivants concernent la renaissance des formes artistiques classiques dans l’art byzantin posticonoclaste. Le premier d’entre eux («Epigrams, Art, and the ‘ Macedonian Renaissance’ » ) soutient que les textes poétiques de l’époque évoquaient l’Antiquité de manière assez générale et n’étaient pas toujours très précis ni bien documentés. Le deuxième article («Magic and Money in the Early Middle Ages » ) met en lumière l’imitation et la reproduction de monnaies antiques à des fi ns prophylactiques. La troisième étude («The Depiction of Sorrow in Middle Byzantine Art » ) analyse les représentations de la tristesse dans l’art des IXe

– XIIe siècles. L’auteur parvient à démontrer que ces dernières sont davantage infl uencées par l’argument théologique de l’Incarnation du Christ, insistant sur l’humanité de ce dernier, que par des éléments iconographiques hérités de l’Antiquité. Les deux études qui suivent («Byzantine Rhetoric, Latin Drama and the Portrayal of the New Testament » et «Medieval Art in Southern Italy : Latin Drama and the Greek Literary Imagination » ) explorent les rapports entre l’art byzantin et la rhétorique mises en oeuvres dans les hymnes et les sermons. Henri Maguire démontre comment les traditions liturgiques grecques et occidentales se rencontrent dans les mosaïques de Monreale. À Byzance, la théologie des images empêchait l’expression du drame liturgique tel qu’il s’était développé en Occident. Seule l’ordonnance spatiale de certaines scènes du cycle des Grandes Fêtes de l’année liturgique permettait de mettre en évidence des oppositions suggestives et de relier ainsi l’art avec la rhétorique. Les deux articles suivants («From the Eye to the Eye of Justice : the Saint, Art, and Justice in Byzantium » et «Abaton

and oikonomia : St. Neophytos and the Iconography of the Presentation of the Virgin » ) relient certaines images aux concepts byzantins de justice et de loi. L’auteur s’intéresse en particulier à la scène de la Présentation de la Vierge au temple qui, dans certains cas, transgresse ces concepts dans le but de devenir un message d’espoir et de salut pour le fi dèle. Le dernier groupe d’articles («The Heavently Court » et «Davidic Virtue : the Crown of Constantine Monomachos and its Images » ) a trait à l’art impérial en tant que refl et du monde céleste. Ce n’est qu’au XIVe siècle que l’image du monde céleste copie celle de l’art impérial comme ont peut l’observer dans le décor peint de Saint-Athanase tou Mouzaki à Kastoria : le Christ couronné porte alors le loros, la Vierge est couronnée elle aussi et les saints portent des vêtements de cour. Selon l’auteur, ce n’est que dans une province byzantine éloignée de la capitale, lorsque le pouvoir politique de l’empereur s’affaiblissait, que cette nouvelle iconographie put voir le jour.

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