Couverture fascicule

Albert de Surgy (dir.), Religion et pratiques de puissance (coll. Anthropologie - Connaissance des hommes). 1997

[note bibliographique]

Année 2002 33-1 pp. 119-120
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Albert de Surgy (dir.), Religion et pratiques de puissance (coll. Anthropologie - Connaissance des hommes). Paris, L'Harmattan, 1997. 363 p. 21,5 x 13,5. 180 Frf. Isbn 2-7384-5035-0.

Où qu'ils travaillent sur le terrain des religions, sociologues et anthropologues constatent que «pratiques de soumission aux divinités ou d'accession à la sainteté et pratiques visant à l'obtention de bienfaits en ce monde même, fût-ce aux dépens d'autrui, se complètent et s'entremêlent inextricablement» (p. 10). À y regarder de plus près, l'opposition commode entre religion et magie tend à s'évanouir : ne servirait-elle qu'à distinguer ma religion de celle de l'autre ? Cet ouvrage est la production d'un groupe de travail fondé à l'initiative de l'africaniste A. de Surgy afin d'examiner «le statut accordé aux puissances immatérielles pouvant être sollicitées ou manipulées à des fins intéressées, personnelles ou collectives, mondaines ou surnaturelles» (p. 11).

Les treize contributions ici rassemblées se distribuent sur trois grandes aires culturelles et se rattachent parfois à plusieurs mondes religieux. Au moins six concernent diverses populations africaines habitant le Sénégal, le Mali, la Guinée Bissau, le Bénin, le Cameroun et le Tchad, enfin l'Ethiopie ; on peut y joindre une étude sur les relations cultuelles entre vivants et ancêtres chez les Réunionnais d'origine malgache. Ces croyances et ces cultes appartiennent d'abord aux religions traditionnelles, mais persistent dans une certaine mesure dans les communautés chrétiennes ou musulmanes. Ainsi les usages talismaniques du Coran en Afrique occidentale peuvent-ils se rattacher à un deuxième groupe d'études, où l'on retrouve des pratiques de géomancie au Yémen et, plus largement dans l'aire musulmane, la place d'anges, de djinns ou de démons dans des conduites magiques. Le monde indien et hindou fournit la matière d'une dernière série de travaux : les représentations de la magie et les catégories de magiciens au Kérala ; les sources du pouvoir des temples selon les textes rituels des prêtres Vaikhânasa de l'Inde méridionale ; les pouvoirs des Yoginî, divinités féminines aussi puissantes que dangereuses et imprévisibles ; enfin les rapports entre le pouvoir des rois et la puissance des dieux dans le monde népalais.

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