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A. Sordinas, Old Olive Oil Mill and Presses on the Island of Corfu, Greece. An Essay on Industrial Archaeology and the Ethnography of Agricultural Implements

[compte-rendu]

Année 1977 17-2-3 p. 177
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Augustus Sordinas, Old Olive Oil Mill and Presses on the Island of Corfu, Greece. An Essay on Industrial Archaeology and the Ethnography of Agricultural Implements. Memphis, Tenn., Memphis State University, 1972, viii + 51 p., bibl., append., pi., ph. (University Anthropological Research Center. Occasional Papers, 5).

Une bourse accordée par l'Université de Memphis a permis à l'auteur d'aborder l'étude de la production préindustrielle de l'huile d'olive dans l'île de Corfou. Considérés comme des obstacles au progrès, les témoins de l'agriculture passée sont détruits rapidement, ce qui rend la tâche de l'ethnologue difficile. Par contre, la recherche ethno-his- torique est facilitée par l'existence d'archives assez riches remontant à plus de quatre siècles. L'auteur a pu les compiler, mais il a aussi enquêté auprès de centaines d'informateurs de tous âges ; des questionnaires distribués à travers l'île ont été remplis par les villageois.

La production d'huile d'olive a été importante dans le passé, surtout à partir du moment où les Vénitiens ont favorisé la culture des oliviers au détriment des vignobles. Les oliviers gagnent ainsi continuellement en importance ; à la fin de la Deuxième Guerre mondiale ils couvraient 52,3 % de la surface cultivée de l'île. A. Sordinas décrit les formes anciennes des moulins destinés à extraire l'huile. Il distingue deux types : l'un, monolithi, composé d'une pierre horizontale massive sur laquelle une deuxième pierre, circulaire et verticale, tourne autour d'un axe en bois, écrasant les olives ; l'autre, alestiki, possède au lieu d'une seule grande roue verticale deux ou trois roues plus petites. L'auteur décrit ensuite les types de presses dont quelques-unes sont des transpositions en métal d'anciennes formes en bois. La terminologie des diverses parties de ces presses est particulièrement intéressante, et une analyse de l'origine des noms employés par les paysans de Corfou aurait pu amener A. Sordinas à établir, à certains égards, un lien entre l'île et d'autres régions d'Europe. Le souci constant qu'a l'auteur de préciser le moment auquel tel ou tel outil est adopté ou abandonné donne enfin à son ouvrage une dimension historique.

Paul H. Stahl