7. Bellinger (Alfred R.) Troy. Supplementary Monograph 2. The Coins. Princeton University Press, 1961. In-8°, xm-220 p., 27 pi. h.-t. Prix, $ 17.50.

Les trouvailles monétaires dans les sept campagnes de fouilles (1932-1938) successivement menées à Troie par les soins de l'Université de Cincinnati furent, comme le dit spirituellement A. R. Bellinger, « a mere accident » au cours de recherches orientées vers d'autres siècles. Numériquement peu importantes (575 pièces identifiées, si l'on compte à part un trésor de 218 antoniniani, d'Aurélien à Probus), elles s'étendaient, en ordre exagérément dispersé, du ive siècle avant au xme siècle après J.-C. ; d'autre part, cette publication avait été originairement confiée à Allen B. West, qui avait pu déjà y travailler avant sa mort prématurée. Pour ces diverses raisons, la tâche qui incombait à A. R. Bellinger, lorsque le Professeur Blegen lui eut demandé de prendre la succession de son savant collègue, aurait été relativement peu importante si ce numismate, frappé par la grande proportion de monnaies provenant d'Ilion et d'Alexandria Troas, n'avait pas eu le désir de profiter de cette occasion pour étudier et classer les émissions monétaires de ces deux ateliers. Le travail à accomplir était cette fois-ci énorme, mais tout le monde se réjouira que Bellinger ait bien voulu s'y attaquer et le mener à bien.

C'est donc une histoire du monnayage d'Ilion et d'Alexandria Troas que nous trouvons d'abord dans ce livre. Comme elle est précédée d'une mise au point fort bien faite des connaissances actuelles sur l'histoire proprement dite des deux villes, et suivie, après le catalogue des trouvailles, d'un intéressant essai sur la circulation monétaire en Troade, le titre de monographie appliqué aux suppléments prévus ou réalisés par Blegen lui convient parfaitement, et cette publication prouve une fois de plus, s'il en était encore besoin après les Éludes de Numismatique grecque de L. Robert et les articles de H. Seyrig, la fécondité des recherches faites à partir des monnaies.

Pour Ilion, Bellinger a utilisé comme base le classement établi par H. von Fritze dans le Troja und Ilion de Dôrpfeld (VII. Die Miinzen von Ilion) ; mais pour Alexandria Troas il n'en existait pas d'autre que celui, forcément très large, du Catalogue du British Museum. Le travail accompli dans le premier