Couverture fascicule

Marc Mastrangelo, The Roman Self in Late Antiquity. Prudentius and the Poetics of the Soul, 2008

[compte-rendu]

Année 2009 78 pp. 357-360
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Marc MASTRANGELO, The Roman Self in Late Antiquity. Prudentius and the Poetics of the Soul. Baltimore, The Johns Hopkins University Press, 2008. 1 vol. 16 x 23,5 cm, VIII-259 p. Prix : 65 $. ISBN 978-0-8018-8722-2. Marc Mastrangelo commence par souligner le sort inégal réservé à la prose et à la poésie dans les recherches sur la littérature chrétienne de l’Antiquité tardive. Dans l’étude du milieu intellectuel et des grands débats doctrinaux de cette époque, ce sont les prosateurs que l’on interroge et très peu les poètes. L’apport de ces derniers à la pensée théologique ou philosophique est tenu pratiquement pour marginal. L’auteur entend réagir contre cette inégalité de traitement, et l’exemple qu’il prend est celui de l’un des plus grands poètes latins depuis le classicisme, l’Espagnol Prudence. Deux idées président à sa recherche : l’intertextualité et la typologie. L’intertextualité apparaît ici comme le moyen privilégié de l’interprète, qui doit sans cesse confronter l’oeuvre de Prudence avec celle de Virgile, avec la Bible, les poètes, les philosophes et les textes patristiques. La typologie est l’une des notions majeures de la pensée de Prudence ; elle a un rôle déterminant dans la construction de ses poèmes. – Muni de ces présupposés, Mastrangelo a examiné quatre grandes questions. Quels sont les rapports de la poésie de Prudence avec la tradition épique, notamment sous sa forme virgilienne ? Comment le poète organise-t-il l’ensemble harmonieux ou conflictuel formé par l’histoire chrétienne et l’histoire de Rome ? Quelle place peut avoir la création allégorique dans la théologie chrétienne ? Quelles influences philosophiques sont décelables dans l’oeuvre de Prudence ? Dans un épilogue, Mastrangelo examine ce que devient le soi dans une pensée de l’univers toute pénétrée de typologie. – Malheureusement, cette typologie omniprésente est loin d’être clairement définie par Mastrangelo. Dans la conclusion de son deuxième chapitre, il fait de la typologie «un trope flexible qui peut être soit caractérisé comme historique par nature ou limité à des exemples moraux » (p. 79). Mais la typologie n’est pas un trope, c’est-à-dire l’emploi d’un mot à la place du terme propre, mais un schéma interprétatif. Il y a typologie, au sens strict, lorsqu’un rapport est établi entre deux événements ou deux

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