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Conclusion

[article]

Année 2015 67 pp. 377-389
Fait partie d'un numéro thématique : Kition-Bamboula VI. Le sanctuaire sous la colline
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conclusion

Annie Caubet, Sabine Fourrier et Marguerite Yon Longtemps, le site dit Bamboula (la «colline » ) s’élevait modestement dans un paysage plat et marécageux, au point de valoir, à tort, le nom d’Acropolis à cette d’accumulations de débris de l’Antiquité tardive ou du Moyen Âge 1. Bamboula a connu un bouleversement majeur en 1879 lorsque les Britanniques,

nouveaux administrateurs de l’île, décidèrent de la démanteler pour combler à des fins hygiéniques l’étendue d’eau stagnante qui demeurait le dernier témoin de l’emplacement du port antique. M. Ohnefalsch-Richter, qui y assista, a laissé un jugement sans appel sur l’ampleur des travaux et du désastre archéologique qu’ils

entraînèrent :

«So geschah es, dass diesen hochinteressanten phönizischen Bauwerken nicht die gebührende Aufmerksamkeit geschenkt wurde, dass viele Mauerwerke längst abgetragen sind, die hätten erhalten bleiben, oder doch wenigstens viel genauer, als es von mir geschah, vermessen werden müssen. » 2

Le constat est le même, quelques années plus tard, sous la plume de J. L. Myres :

«The destruction of so large a part of the Bamboula Hill in 1879, and at subsequent dates, to

obtain ballast for filling the harbour marsh, was a disaster, the magnitude of which can only be

appreciated now that we know something of the structure of the hill. » 3

Les niveaux les plus récents du site ont été profondément perturbés ; ils ont même complètement disparu dans la partie est du sanctuaire, dont les limites sont désormais inconnues. De nombreuses fosses ont entamé toute la surface du site, ne laissant subsister que des lambeaux de sols, souvent sans liaison stratigraphique.

Les objets découverts in situ sont très rares, la plupart provenant de remblais ou de contextes perturbés. Une part du mobilier, impossible à estimer mais certainement considérable, a disparu. Pourtant, malgré des dommages irréparables, tout n’était pas perdu : en 1929-1930, le sondage de la

mission suédoise a mis en évidence une séquence stratigraphique que les résultats des fouilles françaises ont complétée et confirmée en grande partie 4. Il a également livré un ensemble exceptionnel de sculptures

qui renseigne sur les cultes du royaume phénicien et atteste à l’époque classique de l’existence d’ateliers dont les productions ont été largement diffusées 5. Sans doute les vestiges dégagés lors des fouilles de la

colline entre 1976 et 1999 sont-ils peu spectaculaires, surtout si on les compare aux restes de monuments et à l’abondant matériel mis au jour dans le sanctuaire voisin de Kathari. Mais ils offrent un ensemble documentaire révélateur sur ce qui fut certainement l’un des sanctuaires les plus importants du royaume

de Kition.

1. Cf. Yon 2002. 2. Ohnefalsch-Richter 1893, p. 482. Pour le rapport du lieutenant Sinclair, qui a supervisé les opérations et qui, selon Ohnefalsch-Richter, a «sauvé » un certain nombre d’objets, notamment les deux inscriptions phéniciennes et la petite collection d’antiquités arrivée au British Museum par l’intermédiaire de Granville, voir Kiely et Fourrier 2012 (avec références antérieures).

3. Myres 1940-1945, p. 96.

4. Voir la concordance des phases chronologiques proposée dans l’introduction, p. 15. 5. Voir ci-dessus le chap. 5. Pour les liens entre les sculptures de Kition et celles d’Amrit, voir Hermary 2007.

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