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Michel Lesage : Le système politique de l'URSS. Coll. Thémis, PUF 1987

[compte-rendu]

Année 1988 27 pp. 105-106
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CHRONIQUES ET COMPTES RENDUS

Michel Lesage :

Le système politique de l'URSS.

Coll. Thémis, PUF 1987, 504 p.

M. Lesage, Professeur à l'Uni¬ versité de Paris I, Directeur de l'Ins¬ titut de recherches comparatives sur les institutions et le Droit (CNRS), spécialiste de l'URSS, n'a pas la «chance », comme certains «soviétologues officiels », d'être consulté à toute occasion par les grands médias. Pourtant, comme toutes les études de M. Lesage, «le système politique de l'URSS » est un outil indispensable de connais¬ sance de ce régime, surtout par l'abondance des matériaux ras¬ semblés, la solidité des sources, la clarté de la présentation.

Les apports à la précédente édition (1971) sont importants, à dater de la mise à jour. L'introduc¬ tion, notamment, (p. 21 -52) est très riche. Par exemple, la simpliste (mais si fréquente) référence au «modèle totalitaire » pour expliquer l'URSS est rejetée : «la principale critique qu'il faut (lui) adresser, écrit M. Lesage, est qu'il ne peut fournir aucune explication à l'appa¬ rition de phénomènes nouveaux au sein du système politique... et qu'il est un modèle essentiellement sta¬ tique » (p. 38).

Sont, au contraire, mises en valeur les analyses prenant en compte «la confrontation sociale et politique » entre «le réformisme » qui cherche «à travers un change¬ ment mesuré à améliorer l'ordre existant sans transformer fonda¬ mentalement les fondations sociales, politiques et économiques ou aller au-delà des valeurs idéolo-giques qui prévalent » et le

«conservatisme », «profonde révé¬ rence pour le passé, défense des institutions existantes, routines et orthodoxies qui proviennent du passé et une peur du changement » (P-42).

M. Lesage rappelle (à nous aussi !...) que dans la «soviétologie occidentale, bon nombre de concepts et de théories sont insuf¬ fisamment fondés sur les réalités dégagées par l'analyse » (p. 46).

De quoi expliquer un certain silence chez ceux pour qui l'antiso¬ viétisme est une carrière, (y com¬ pris, dans certains cas, une carrière scientifique I).

L'abondance des informations d'origines soviétique et anglo-saxonne (même si l'on peut regret¬ ter l'absence de références marxistes françaises) fait de cha¬ que partie («origine et évolution du système politique » ; «le Parti » ; «Les institutions », «Les membres du Parti et les cadres ») un instru¬ ment de travail scientifique irrem¬ plaçable.

Au-delà de tous les faux débats qui fleurissent sur les mutations en cours en URSS et les affrontements auxquels elles donnent lieu, M. Le¬ sage indique clairement les enjeux dans sa conclusion (p. 481 -484). «La démocratisation est un moyen pour mettre en oeuvre plus effica¬ cement la politique définie par le Parti et pour l'élaborer plus intelli¬ gemment »... ; «les dirigeants actuels savent qu'ils ne peuvent plus espérer développer l'économie sans faire appel à des responsables

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