RACONTER, ARGUMENTER, INFORMER, INCITER : DES ÉLÈVES ÉCRIVENT. UNE OBSERVATION DE L'EXPRESSION ÉCRITE EN 4e PRIMAIRE
Rédaction : Martine WIRTHNER IRDP, Neuchatel, 1991.
Dans le cadre de l'évaluation des effets de la réforme de l'enseignement du français, un groupe de chercheurs de 5 cantons a observé les compétences en production écrite de 24 classes de 4e année primaire et étudié 282 textes :
— les enfants maîtrisent la structure narrative, sont capables de mettre en place une structure argumentative, emploient des marques adaptées, prennent position [à leur niveau s'entend] ;
— dans les textes injonctifs, une structure textuelle apparaît, avec les marques appropriées, mais le traitement de l'information reste problématique ;
— la distinction entre destinataire et énonciateur est acquise, comme l'adaptation au destinataire ;
— la maîtrise des anaphores et organisateurs est limitée, mais on constate peu d'erreurs et une variété d'emploi relativement importante. Martine Wirthner attire l'attention des
enseignants sur plusieurs points :
— la difficulté des élèves à gérer en même temps l'invention et la structuration du récit ;
— la nécessité de travailler des types de texte différents pour éviter la dogmatique du modèle narratif ;
— les marques formelles de la lettre devraient pouvoir être acquises à ce niveau ;
— un travail sur le paragraphe pourrait être un moyen de mieux cerner la superstructure du texte selon le type auquel il renvoie ;
— la ponctuation (point, virgule) serait aussi à» travailler, dans ses implications textuelles ;
— une évaluation critériée, selon les types de textes, et limitée à quelques aspects du travail d'écriture, s'avère nécessaire. En ce sens, dit M. Wirthner pour
conclure, l'étude des textes d'élèves esquisse des suggestions mais c'est à l'enseignant seul qu'il appartient de déterminer une évaluation pertinente en fonction des apprentissages qu'il organise. Nous ne la