Couverture fascicule

Albert Vandal, L'Odyssée d'un Ambassadeur. Les Voyages du Marquis de Nointel (1670-1680), Paris, 1900

[compte-rendu]

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Jusqu'à présent, M. A. Vandal a fait de la question d'Orient le centre de ses études : Russie, Pologne, Turquie, ce sont régions qui lui sont familières et vers lesquelles il ne se lasse point de revenir. Cette fois il n'a pas été attiré surtout par le désir de mettre en lumière quelque importante négociation politique aux intrigues compliquées et savantes : il s'est laissé prendre aux aventures romanesques d'un diplomate d'occasion, à la suite duquel il nous conduit à Constantinople, à travers l'Archipel, à Jérusalem, à Athènes et d'Athènes à Pera Son livre est autant un récit d'histoire diplomatique qu'un tableau animé du Levant vers la fin du xvne siècle ; parfois même il prend l'apparence d'un conte oriental.

Peu d'existences en effet furent aussi riches en contrastes et aussi fertiles en aventures que celle de Charles-Marie-François Olier, marquis de Nointel et d'Angervilliers. Né à Paris, élevé dans un milieu presque janséniste, mais «libertin » d'esprit et de manières, d'humeur nomade quoique conseiller au Parlement, collectionneur bel-esprit, écrivailleur,

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devait y rester neuf ans. Ce fut une étonnante ambassade. Jamais, depuis François Ier, les rapports entre la France et la Turquie n'avaient été aussi tendus. Les avanies ne furent pas ménagées au nouvel ambassadeur. A force de souplesse, de ténacité et de bon vouloir, il réussit à amadouer le grand-vizir Kupruli, et obtint le renouvellement des capitulations (juin 1673). C'était un avantage signalé. Pour se délasser de ses fatigues, Nointel ne trouva rien de mieux que de faire une croisière à travers l'Archipel : il visita les Échelles du Levant, poussa jusqu'à Jérusalem, à Alep et à l'Euphrate, et revint par les îles, après un crochet par Athènes. Comme il aimait la pompe et le faste, il trouva dans ce voyage de nombreuses occasions de satisfaire largement ses goûts ; comme, d'autre part, il écrivait volontiers, cela nous a valu une ample et curieuse corres¬ pondance : M. Vandal en a tiré un chapitre (IV) qui est peut-être le plus

1. Albert Vandal. L'Odyssée d'un Ambassadeur. Les Voyages du Marquis de Nointel (iâjo -16S0 ). 1 vol. iu-8 de xii-�55 p., avec 4 héliogr. Paris (Pion), 1900.

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