Plan

Chargement...
Couverture fascicule

Rapport général. Deltas, estuaires et littoral

[article]

Année 1996 24 pp. 327-337
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 327

DELTAS, ESTUAIRES ET LITTORAL

RAPPORT GENERAL

L A ROMANA

Ifremer -Centre de Toulon-La Sevne

Le titre de ces Journées de l'Hydraulique "L'eau, l'homme et la nature" est de nature à nous inciter à développer et appliquer au littoral certaines grandes théories de cette fin de siècle sur les conséquences de l'action anthropique sur notre environnement. Afin de rester modestes, les organisateurs de ce colloque nous ont incité à mieux cibler les problèmes qui se posent sur le littoral, en nous demandant de les situer par rapport à une logique de continuité entre l'amont et l'aval, et principalement en suivant les "Chemins de l'eau, de la source à la mer..."

En suivant ce chemin, l'eau, à l'entrée des estuaires a déjà subi maintes transformations quantitatives et qualitatives. Elle a perdu des particules en suspension décantées dans les différents barrages et retenues ; elle s'est chargée en sels nutritifs et matière organique, conséquence des apports urbains et agricoles ; elle s'est parfois eutrophisée ; elle a recueilli pendant son parcours des contaminants chimiques d'origine industrielle ou domestique, des herbicides et des pesticides, des microorganismes tels que les virus, bactéries et autres parasites... Elle a vu se modifier progressivement la diversité des espèces pélagiques et benthiques. Les aménagements, l'altération de la qualité des eaux et des sédiments ont modifié les nivches écologiques et ont conduit à la désorganisation des chaînes trophiques.

Quelles seront les conséquences au niveau des estuaires, des deltas ou du littoral, de la modification du contenu biologique ou chimique de cette particule d'eau ? Les connaissances techniques et scientifiques actuelles sont-elles suffisantes pour permettre de faire cette évaluation ? Sait-on vraiment quantifier les niveaux de contamination à ne pas dépasser, de façon à édicter des normes adaptées à la protection des organismes marins ou estuariens dont les premiers stades de vie sont très sensibles aux agressions de tous ordres...? Est-il possible de quantifier précisément les concentrations en contaminants que l'on trouvera dans ces différents milieux de façon à mieux contrôler les apports amont en vue d'améliorer l'assainissement ? Peut-on privilégier une démarche véritablement centrée sur la protection du milieu ?

Nombreux sont les exemples en France, et ailleurs, où les aménageurs n'ont pas toujours su prévoir, par manque de connaissances scientifiques, les conséquences parfois très en aval d'ouvrages réalisés en amont des cours d'eau. Un exemple déjà classique est offert par l'exemple des grands estuaires et deltas français. Situés à l'interface entre les continents et les océans, ils reçoivent les flux de contaminants issus en grande partie de l'activité agricole et industrielle, auxquels se rajoutent les rejets de la population des quatre grands bassins hydrologiques.

La conjonction entre la marée et le débit fluvial est à l'origine dans nos estuaires de la constitution d'un stock sédimentaire appelé Bouchon Vaseux et dont le mécanisme est décrit dans les communications de M. Sanchez et al. ainsi que dans celle de P. Bassoullet et P. Le Hir. Ce stock sédimentaire, très important, se déplace dans l'estuaire d'amont en aval au gré des débits amont. Il se dépose (crème de vase) ou se remet en suspension en fonction des cycles de marée (bi-joumalier ou lunaire). Toute particule et, par conséquent tout élément associé à cette particule issue de l'amont (et parfois de la mer) séjournera dans cette zone pendant des périodes pouvant atteindre plusieurs années. Ce phénomène, déjà connu, est à l'origine d'une augmentation locale des concentrations en contaminants chimiques, de matière organique biodégradable, de gemies pathogènes. Le cas de l'estuaire de la Loire avec une mortalité estivale de mulets en est un exemple.

327

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw