Couverture fascicule
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 626

626 CHRONIQUE B. É. C. 2010

ÉDITH BAYLE (1925-2009) C’est dans la France du Nord, à Condé-sur-Escaut où résidait sa famille (son grand-père puis son père y furent ingénieurs aux Charbonnages de France) qu’Édith Bayle vit le jour, le 20 novembre 1925. Le goût très vif que manifestait son père pour l’histoire ne put que renforcer sa propre inclination, et c’est une licence d’histoire qu’elle entreprit et obtint à Lille, à l’issue de ses études secondaires. Sa passion des livres et des bibliothèques l’incita alors à tenter le concours d’entrée à l’École des chartes où elle fut admise en 1952. Son origine hennuyère lui inspira de consacrer sa thèse d’École à l’étude de la vie et de l’oeuvre d’un prêtre du diocèse de Cambrai, vivant à la fi n du Moyen Âge, Jean de Eecoute. Ce personnage, une fois obtenu son grade de maître en théologie en Sorbonne, avait bénéfi cié d’un canonicat en la collégiale Saint-Pierre de Lille ; et, tout en s’occupant de prédication, il avait composé, sous la forme d’un roman allégorique, une oeuvre théologique, le Tractatus de triplici dispensatione, d’ailleurs laissée inachevée à sa mort. Édith Bayle convenait que ce personnage «était dénué d’ambition, et ne brillait guère par l’originalité de sa pensée » , mais elle porta à cet «humaniste » le même intérêt passionné que, par la suite et durant toute sa carrière, elle voua à ceux qu’elle était appelée à recenser. À sa sortie de l’École, en 1957, sans doute Édith Bayle eût-elle souhaité s’orienter vers les bibliothèques. Une santé précaire l’en détourna et lui fi t préférer l’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT). Ce laboratoire du CNRS, dirigé par Jeanne Vielliard, installé dans les communs de l’hôtel de Rohan, rue Vieille-du-Temple, n’était pas inconnu de la jeune chartiste. Comme beaucoup de ses condisciples, elle y avait consulté les microfi lms des manuscrits qu’elle se proposait d’étudier pour sa thèse. La nature de ses recherches, sa curiosité d’esprit durent l’inciter dès ce moment à prendre connaissance d’un «fi chier des humanistes » encore embryonnaire, mais dont Jeanne Vielliard et les sections linguistiques du laboratoire souhaitaient vivement l’extension : quand on a pour mission d’étudier «la transmission de la pensée humaine » par l’exploration des manuscrits qui ont assuré cette transmission, on attache une importance particulière aux érudits de la Renaissance, épris des oeuvres de l’Antiquité, soucieux de les rechercher et d’en assurer la diff usion. C’est dans ce but qu’avait été créé ce premier fi chier bio-bibliographique. Dès son entrée à l’IRHT en qualité d’ingénieur de recherche, Édith Bayle fut appelée à le développer : rien ne pouvait lui plaire davantage. Les circonstances favorisèrent son entreprise : en 1960, l’IRHT quittait les locaux exigus qu’il occupait rue Vieille-du-Temple pour s’installer au troisième étage de l’immeuble édifi é par le CNRS, quai Anatole-France. Dans le vaste bureau qui lui fut attribué, Édith Bayle put amplifi er comme elle l’ambitionnait le fi chier, qui prit le nom de «Répertoire des humanistes » . Elle élargit l’enquête, qui couvrit alors toute la période humanistique, de 1300 à 1600, s’étendit à tous les pays et, sous l’appellation d’humanistes, englobait, aux côtés des érudits, imprimeurs, mécènes et bibliophiles. De larges dépouillements bibliographiques furent entrepris. Elle établit les règles minutieuses d’un classement méthodique, répartissant en quatre rubriques (bibliographie, biographie, oeuvres, bibliothèque), et dans un ordre rigoureux, toutes les informations qui avaient pu être glanées sur les personnages recensés. Une collection de reproductions d’écritures et paraphes ainsi que de portraits devait compléter le fi chier qui,

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw