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Francis Beretti, Pascal Paoli et l'image de la Corse au XVIIIe siècle : le témoignage des voyageurs britanniques

[compte-rendu]

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. Oxford : The Voltaire Foundation n* 253, 1988. Pp. 393.

Ce livre étudie le témoignage des voyageurs britanniques sur la Corse et sur son chef Pascal Paoli au fil du XVIIIe siècle. On y trouvera citées au milieu d'une documentation impressionnante les sources les plus connues, comme le récit du voyage de James Boswell en 1765 et d'autres moins accessibles comme le journal de voyage de John Symonds (Remarks on the Present State of the Island of Corsica) et la correspondance privée de Sir Gilbert Elliot, vice-roi de l'éphémère royaume anglo- corse (1794-1796). Le XVIIIe siècle marque en effet l'irruption de l'île sur la scène européenne. Alors que la Corse insurgée tentait de se débarrasser de la tutelle génoise, Boswell fut le premier Britannique à s'aventurer dans l'île, à l'instigation de Jean- Jacques Rousseau qui réfléchissait alors à un projet de constitution. Il y rencontra Pascal Paoli et ne ménagea pas ses efforts pour défendre la cause des insulaires une fois de retour en Angleterre. Sur ses traces Hervey, Burnaby, Symonds et d'autres contribuent aussi à l'épanouissement du mythe paolien qui culmine dans la publication en 1768 à Londres de Y Account of Corsica de Boswell. Après l'annexion de l'île à la France lors du traité de Versailles en 1768, plus aucun voyageur britannique ne se risque en Corse. La deuxième génération de visiteurs à la fin du siècle, pour la plupart en service commandé, est à l'origine d'une représentation nouvelle de l'île. C'est le caractère esthétique de «l'île de beauté» qui est mis en valeur et non plus un modèle idéologique vu au travers d'une culture classique qui exaltait les Etats de la Méditerranée antique. Parallèlement, cette valorisation esthétique du paysage («Scotland with a fine climate») a pour envers la dégradation de l'image de Paoli et de son peuple («an unamiable set»). Paoli sera peu à peu délaissé à mesure qu'un autre Corse

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