64. Steneker (H.). Πειθούς δημιουργία. Observations sur la fonction du style dans le Protreptique de Clément d'Alexandrie (Coll. « Graecitas Christianorum primaeva, fasc. III). Nijmegen, Dekker & Van de Vegt, 1967. In-8°, xxiv- 174 p. Prix, broché, h. fi. 19. 50.

Seuls les mots grecs servant de titre à l'ouvrage sont capables de traduire la complexité et l'ampleur du sujet : c'était à la fois un métier et un art, dans l'Antiquité, de gagner l'auditeur à sa cause. Parce que le Christianisme était missionnaire — et c'était la volonté même de son fondateur — les chrétiens ont dû apprendre, ou utiliser quand ils le connaissaient déjà, Varl de persuader.

Par sa formation, par sa vaste culture, par le milieu où il a vécu, Clément d'Alexandrie est un cas privilégié et, dans son œuvre, le Protreptique ne l'est pas moins, puisque son but essentiel est de tourner, d'orienter les païens vers le Christianisme. Partant de l'aspect le plus formel, l'auteur étudie dans une première partie les effets de sons et les jeux de mots, les clausules, le rythme. On connaît le danger de telles enumerations, qui peuvent être complètes, mais qui ne pénètrent guère dans l'âme de l'écrivain. Méridier, dans sa thèse sur