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Les régulations organiques et l'affectivité

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Année 1962 15-205 pp. 713-714
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Les régulations organiques et l’affectivité

De cette fixité du milieu intérieur que nous avons vu tenir de Claude Bernard, de cette homéostasie dont Cannon a élargi la notion, l’homéothermie est le facteur fondamental et en retour la conséquence.

La régulation thermique, déjà compliquée en elle-même, ne peut se faire qu’en corréla¬ tion avec d’autres régulations, dans un ensem¬ ble d’actions et de réactions engagées dans de perpétuelles corrections d’écarts.

I. — La température du corps, simplement évaluée en clinique par le thermomètre dans un endroit muqueux protégé, peut être vérifiée en surface et en profondeur par des disposi¬ tifs thermo-électriques. La fixité approchée de cette sorte de sondage cache la diversité des températures régionales.

Tant d’influences, circonscrites, étendues, générales peuvent influer dont l’importance et le mécanisme seront à reprendre, et dont en gros la désignation s’impose : pression arté¬ rielle, variations vaso-motrices, respiration, équilibre d’eau, activité musculaire, jeu des glandes internes.

■ Informations allant au système nerveux cen¬ tral : à partir de récepteurs nettement recon¬ nus à la périphérie, et pour les plus nets, en surface, ne sont qu’une part de ce qui com¬ mande le sens des effets par rapport à la li¬ gne d’équilibre dans la marge étroite des chif¬ fres moyens. Ces effets, toujours en train de se faire sont soumis au contrôle des détec¬ tions centrales plus élevées qui modulent sans cesse l’alternative : facilitation/inhibition, sous la thermo -régulation propre.

Mais en faisant appel, hors des limites étroi¬ tes, quand l’écart menace de s’amplifier, aux mécanismes de renfort qui assurent contre réchauffement, la perte de chaleur ou ther-molyse, contre le réfraichissement, le gain de chaleur ou calorification.

II. — Une hiérarchie de niveaux s’établit selon l’enchaînement de trois neurones, le pre¬ mier en liaison avec des dispositifs récepteurs.

A) Ces dispositifs se trouvent topographi¬ quement à des points séparés (Blix 1384) en

points de chaud et points de froid, ceux de froid étant de beaucoup les plus nombreux.

En correspondance avec ces points ont été reconnues des formations encapsulées" de deux types, les unes dites de Krause, les autres de Ruffini. Il a été présumé mais non établi avec certitude que les premières aideraient au dé¬ part des messages de froid, les secondes aux messages de chaud.

De plus certaines exceptions seraient direc¬ tement établies aux extrémités libres de fi¬ bres ayant des caractères apparentés à ceux attribués aux fibres vectrices des messages douloureux.

B) Le premier neurone a son corps cellulai¬ re dans le ganglion rachidien (ou le ganglion crânien homologue). La voie cellulipète est longue; faite d’une fibre myélinisée du type le plus fin, delta; la part cellulifuge continue dans la racine postérieure. La conduction at¬ teint par première synapse, le deuxième neu¬ rone dans la corne postérieure de la moelle.

Du corps cellulaire de ce neurone, ia fibre cellulifuge croise dans la moelle la ligne mé¬ diane et monte dans les cordons latéraux pour atteindre la couche optique, faisceau spino-Çhalamique, à une deuxième sypnase dans le noyau postéro-ventral.

C) De ce deuxième neurone les projections thalamo-corticales montent directement à l’aire de projection rétro-rolandique en se per¬ dant au milieu des réceptions somesthésiques, tactiles et de sensibilité articulaire (aire 3, 1, 2).

III. — Mais si cette topographie neuronique restait ainsi simplifiée elle ne pourrait suffire comme base. Les conductions de régulations nécessitent des liaisons collatérales dans la montée tout au long du tronc cérébral (forma¬ tion réticulaire) et les données de l’électrolo-gie de stimulation et de dérivation imposent des remarques.

A) D’une part, à stimuler l’écorce cérébrale de l’homme, en condition neuro-chirurgicale, hors anesthésie, il y a une différence majeure dans ce qui est engendré dans l’aire somes-

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