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Faire connaître la ville ou la donner à rêver ? La part de l’imaginaire dans les représentations et descriptions de Tours du XVIe au XVIIIe siècle

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Faire connaître la ville ou la donner à rêver ? La part de l’imaginaire dans les représentations et descriptions de Tours du XVIe au XVIIIe siècle

Claude PETITFRÈRE

Professeur honoraire d’histoire moderne Université de Tours

Extrait de : Pierre-Yves LE POGAM, Martine PLOUVIER (dir.),

Représenter la ville : entre cartographie et imaginaire, Paris, Édition électronique du CTHS (Actes des congrès des sociétés historiques et scientifiques), 2013.

Cet article a été validé par le comité de lecture des Éditions du CTHS dans le cadre de la publication des actes du 137e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques tenu à Tours en 2012.

Décrire un objet, en l’occurrence une ville, le représenter en image peut-il avoir pour seul effet et pour seule finalité de le donner à connaître ? Soutenir cette proposition serait nier toute intervention de la subjectivité de celui qui décrit, dessine, peint, filme ou photographie. Tout discours, toute représentation, ne comporte-t-il pas une dimension de mise en scène, des choix de l’auteur susceptibles d’orienter l’oeil et l’esprit du lecteur ou du spectateur ? Si cela est avéré, l’espace de la ville ne serait pas seulement donné à voir ou à connaître, mais serait, en quelque sorte, réinventé et donné à rêver. De fait lorsque l’on compare la ville décrite ou représentée avec ce que l’on peut en connaître par d’autres sources, on est amené à constater bien des distorsions. Mon propos sera de rechercher l’intrusion de l’imaginaire dans la représentation de la ville de Tours sous l’Ancien Régime et de m’interroger sur les permanences et les évolutions du regard porté sur elle et leur signification. Je le ferai à partir d’un corpus iconographique et de documents écrits tels des récits de voyageurs ou des guides de voyage. Pour établir mon corpus iconographique, j’ai retenu cinq vues générales de Tours, deux pour chacun des deux premiers siècles de l’Ancien Régime, la dernière pour la veille de la Révolution. L’estampe la plus ancienne est une vue panoramique dite encore vue cavalière ou à vol d’oiseau. C’est une gravure sur bois intitulée «Le vif pourtrait de la noble ville et cité de Tours » (fig. 1) 1 qui date du milieu du XVIe siècle et a vraisemblablement été réalisée par Bernard Salomon2. Une première remarque s’impose à son propos : le parti pris de la vue cavalière, qui suppose un angle de 45 degrés entre le plan où se situe la ville et la ligne qui relie l’oeil de l’artiste à ce plan, ne peut que fausser complètement la perception du réel, à moins que l’artiste ne soit juché sur une montagne, ce qui est évidemment impossible pour Tours… D’un autre côté ce parti pris a l’avantage de dévoiler le plan de la ville. Mais on remarque sans mal que l’auteur a apporté de grandes modifications à ce plan : il a beaucoup simplifié le tracé des rues et surtout il les a rectifiées, et les a fait se croiser plus ou moins en angle droit, pour se rapprocher des idéaux de l’urbanisme de la Renaissance inspirés de l’Antiquité. Toutes les autres images sont des vues de profil, ce qui, a priori, les rend plus vraisemblables. L’estampe dénommée «TVRONES, vulgo Tours, le jardin de France » (fig. 2) est à peu de chose près contemporaine de la première. C’est une gravure sur cuivre due à deux Flamands, le dessinateur Georg Hoefnagel qui a réalisé son oeuvre

1. Bibliothèque municipale Tours, L. B, Tours, Est 1. Le titre de l’estampe rappelle la double origine de la ville, la «cité » , ancien castrum gallo-romain devenu le territoire de l’archevêque, et la «ville » terme qui désigne le bourg de Châteauneuf né autour du tombeau de Saint-Martin et de sa basilique. Ces deux entités ne furent réunies qu’au XIVe siècle par une muraille commune. 2. C’est à Bernard Salomon qu’est formellement attribuée une estampe de la ville de Lyon dont la présentation dans son cadre armorié et la facture sont très proches de celle de Tours. M. Pastoureau, Les Atlas français, XVIe -

XVIIe siècle, p. 225-226.

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