Couverture fascicule

Gaston Rotureau. Le cardinal de Bérulle, Opuscules de piété

[compte-rendu]

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132 REVUE D'HISTOIRE DE L'ÉGLISE DE FRANCE

Gaston Rotureau. — Le Cardinal, de Bérulle, > Opuscules de 1 piété. — Paris, Aubier, 1944. In-8° de 574 pages. Cet ouvrage, qui fait partie de la collection des" Maîtres de la spiritualité chrétienne, doit' occuper une place de choix parmi les •écrits de Pécoîe française de spiritualité. On peut trouver, en effet, dans ces Opuscules,- sous une forme plus accessible, les grandes Ihèses .qui caractérisent cette écQle. L'introduction à cet ouvrage note les grandes étapes de. la vie «de Bérulle : sa participation à l'introduction -(des Carmélites en Trance, au début du xvne siècle, et surtout la fondation de l'Oratoire qu'il installa, le 10 -novembre 1611, à l'hôtel du Petit-Bour- Tjon, rue Saint-Jacques. Bérulle se trouva aussi- mêlé à la politique, au début du règne de Louis XIII; un moment, il exerça à la' Cour une grande influence qui le mit en conflit avec Richelieu et * lui valut une disgrâce, à la fin de sa vie. Mais Bérulle est surtout religieux - : dans sa vie, Dieu compte ■« comme un être à la, fois suprême et familier ». Bérulle ne regarde pas Dieu comme un maître à servir, mais. comme une Majesté souveraine « à louer et à aimer ». Il cherche , constamment à «chapper à la banalité du monde pour contempler, «»la Majesté -divine habitant de toute éternité dedans elle-même». Bérulle est ain contemplatif.' De la contemplation des grandeurs de Dieu. Bérulle descend à la contemplation du. néant de l'homme, créé par <■ Dieu infiniment î)on. «^L'homme, écrit Bérulle, est un néant environné de bien, indigent de Dieu, capable de Dieu et rempli de Dieu, s'il veut. » • In l'homme, il y a misère et grandeur, « le miracle de deux natu-^ res en l'unité d'une personne ». L'homme est un abrégé du monde, un microcosme, qui possède « l'existence comme les éléments, la vie comme les plantes, le sentiment comme les animaux, l'intelligence comme les anges ». •En présence de Dieu infiniment grand, l'homme s'observe et se* sent faible et petit, mais cependant l'homme est lié à Dieu par les nécessités les plus intimes de son être et de sa vie; c'est pourquoi il doit s'attacher à Dieu, et l'adorer. Le grand- malheur des démons et des pécheurs, c'est de s'être détachés de Dieu par leur volonté perverse. L'humilité qui reconnaît le néant de motre être, et la charité qui rattache à Dieu, voilà les deux gran- «des vertus qui soutiennent et inspirent l'adoration. Mais, seul, un Homme-Dieu pouvait «vraiment adorer la Majesté infinie de Dieu. L'Incarnation est nécessaire pour que la création Epmsse remplir son devoir d'adoration. Le Verbe incarné est le parfait religieux de Dieu, car il possède la dignité infinie. Il y a min « Dieu infiniment adorable et un adorateur infini », dont les^ louanges égalent la Majesté de Dieu.i Le Verbe incarné est aussi le parfait religieux de Dieu par ses «états, c'est-à-dire par les dispositions permanentes qui sont * le principe des actes transitoires,- et par le fond' même de son être

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