Couverture fascicule

Guillaume Apollinaire, Correspondance avec les artistes, 1903-1918

[compte-rendu]

Année 2010 10 pp. 155-157
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Guillaume APOLLINAIRE, Correspondance avec les artistes, 1903-1918

Édition établie, présentée et annotée par Laurence CAMPA et Peter READ, Paris, Gallimard, 2009. En publiant cette vaste correspondance croisée d’Apollinaire avec les artistes de son temps, Laurence Campa et Peter Read ont accompli un travail éditorial remarquable. Ils fournissent pour chaque artiste une notice détaillée et minutieuse, des annotations pour chaque correspondance, et un recours aux manuscrits partout où cela était possible. La présentation de l’ouvrage est aérée, claire et lisible. Tout en essayant de réunir le plus de lettres possibles, cet ensemble n’est pourtant pas exhaustif, et lance un appel discret aux collectionneurs ; les éditeurs renvoient également à quelques volumes récents pouvant compléter cet ensemble, notamment en ce qui concerne les correspondances d’Apollinaire avec Picasso ou avec certains artistes italiens (p. 22-23). Ce volume a le mérite de rendre disponible, outre une majorité d’inédits, des correspondances épuisées ou difficilement accessibles. C’est le cas de la correspondance avec Jacob, publiée pour l’essentiel dans le premier volume de la Correspondance édité par l’abbé François Garnier1 (quelques autres lettres seront révélées peu après par les soins d’André Billy2, et une ou deux autres encore depuis lors). On se réjouira aussi de (re) trouver d’autres correspondances de grand intérêt, avec Jacob, André Rouveyre, Marie Laurencin, Serge Férat, Hélène d’Oettingen (une correspondante haute en couleurs), Giorgio de Chirico, Edmond-Marie Poullain, et les singulières lettres du plus ou moins inconnu René Prath… Cependant, on regrettera la grande part d’envois diplomatiques, se réduisant à des rendez-vous ou à des remerciements, liés au rôle important de critique d’art d’Apollinaire dont l’ouvrage témoigne amplement. Si les éditeurs précisent que ce volume ne «prétend pas à l’exhaustivité » (p. 23), le travail de sélection, dans cette masse de documents, est ici laissé au lecteur. Quelle est la stratégie éditoriale la mieux adaptée à un ensemble aussi vaste et qui ne peut éviter des moments inégaux ? C’est une question qu’on ne saurait trancher sans réserve : c’est pourquoi le reproche d’inégalité est bien faible en vérité : on ne peut guère soulever la question de la valeur d’une telle somme que si des éditeurs intrépides la réunissent. Par conséquent, louons les éditeurs d’avoir mené à bien cette entreprise (toujours risquée pour la correspondance artistique), et rappelons encore les utiles notices fournies pour chaque artiste, indépendamment du degré d’importance des échanges.

COMPTES RENDUS

1 JACOB MAX, Correspondances, lettres réunies par François Garnier, Paris, éd. de Paris, 1953-1955.-Tome I : Quimper-Paris : 1876-1921, Paris, 1953.

2 BILLY André, Max Jacob : une étude suivie de lettres inédites du poète à Guillaume Apollinaire, Paris, Seghers, coll. Poètes d’aujourd’hui, 1946 [ rééd. 1965 et 1969] et BILLY André, «Max Jacob à Guillaume Apollinaire : lettres inédites présentées et commentées par André Billy » , Livres de France, 1re année, n° 7, décembre 1954, p. 3-7.

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