Couverture fascicule

Symposium « Collecting Indian Paintings » organisé par le Rietberg Museum, Zürich, le 21 juin 1992

[autre]

Année 1993 48 p. 160
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 160

Symposium «Collecting Indian Paintings» organisé par le Rietberg Museum, Zurich, le 21 juin 1992

Le vernissage de l'exposition de peintures indiennes appartenant à Sir Howard Hodg- kin, lui-même peintre renommé, a donné l'occasion au Rietberg Museum et à son directeur Eberhard Fischer d'organiser un bref symposium consacré au fait de collectionner de telles œuvres d'art. Le titre de l'exposition, «Der Kùnstler als Sammler», a ouvert la voie au thème abordé ce jour-là par plusieurs historiens de l'art.

Milo C. Beach, dont l'Institution, l'Arthur M. Sackler Gallery avait monté l'exposition en 1991, et qui est le co-auteur avec Andrew Topsfield, du catalogue, a présenté le collectionneur et sa collection. Andrew Topsfield, de l'Ashmolean Museum,

a parlé de la collection des Mahârâna de Mewar (Udaipur), qu'il connaît particulièrement bien pour l'avoir étudiée depuis de nombreuses années. Robert Skelton, ancien conservateur au Victoria & Albert Museum, a souligné l'importance des collections privées anglaises dans l'élaboration des collections publiques en Angleterre. Ces différentes présentations historiques ont été judicieusement contrebalancées par les propos de Howard Hodgkin, qui a exposé, parfois avec humour, les considérations dictant ses choix dans l'acquisition de peintures indiennes.

L'écoute de ces diverses contributions a mis en évidence l'importance des collections privées, construites autour de quelques axiomes qui varient selon les collectionneurs. Howard Hodgkin étant lui-même artiste, c'est l'impact visuel, la force de l'expression picturale confondue à la composition qui constituent les éléments dirigeant ses choix. Exposer une collection privée dans un musée résume la complémentarité des attitudes vis-à-vis de l'art : la collection de Howard Hodgkin est une collection de connaisseur amoureux et non de savant, alors que les collections publiques sont généralement bâties sur des critères différents, plus «scientifiques», qui peuvent laisser de côté l'expérience esthétique.

Notons que cette exposition après Washington et Zurich, a été montrée au cours de l'automne à l'Ashmolean Museum d'Oxford, et qu'une plus large exposition, incluant toutes les peintures indiennes de la collection d'Howard Hodgkin, aura bientôt lieu au British Museum.

Claudine Bautze-Picron