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U. Yasquez Moro, El discurso sobre Dios en la obra de E. Lévinas, Madrid, Publicaciones de la Universidad Pontificia Camillas, 1982

[compte-rendu]

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U. Yasquez Moro, El discurso sobre Dios en la obra de E. Lévinas, Madrid,

Publicaciones de la Universidad Pontificia Camillas, 1982, In 8°, XXXI-

303 pages.

Il est nécessaire, déclarait Lévinas en 1962, de «contester que l'humanité de l'homme réside dans sa position de Moi. L'homme par excellence, la source de l'humanité, est peut-être l'Autre ». Il ajoutait : «L'homme dont il convient de défendre les droits, c'est d'abord l'autre homme, ce n'est pas initialement moi. Ce n'est pas le concept homme qui est à la base de cet humanisme, c'est autrui ». De l'Être à l'Autre, telle se révèle l'ontologie de Lévinas pour qui le thème d'Ulysse apparaît comme la personnification typique de la philosophie occidentale, «se retrouvant elle-même comme Ulysse, qui, à travers toutes ses pérégrinations, ne va que vers son île natale ». En effet, pour cette tradition philosophique, toute relation entre le Même et l'Autre, quand elle n'est plus l'affirmation de la suprématie du Même, se ramène à une relation impersonnelle dans un ordre universel. La philoso¬ phie s'identifie avec la substitution des idées aux personnes, du thème à l'interlocu¬ teur, de l'intériorité du rapport logique à l'extériorité de l'interpellation. Elle invo¬ que Autrui, auquel le tout se dit, maître ou élève. La dépaganisation, i.e. l'expul¬ sion hors de la mondanité du monde, est bien l'un des thèmes majeurs, originaires, de sa philosophie. Cette manière de penser, antérieure au platonisme, est biblique, d'essence juive, non pas construction de philosophie, mais «irréelle réalité des hom¬ mes persécutés dans l'histoire quotidienne des hommes ».

Le judaïsme est sans doute la primitive caractéristique, non seulement de la vie et de l'œuvre de Lévinas, mais aussi du motif et du mode pour cela que vie et œuvre s'identifient dans un plan dans lequel les particularités personnelles, qui incluent la particularité propre du judaïsme, peuvent seulement exprimer l'universel huma¬ nisme de l'autre homme. Aussi les travaux assumés depuis la guerre par Lévinas sont la preuve, non seulement de la progressive identification entre sa propre vie et le judaïsme, mais également de l'identification de ces deux derniers avec la tâche de la philosophie, à l'égard de laquelle il se déclare non seulement juif philosophe, mais encore philosophe juif. Réflexion énigmatique, consciemment et volontairement, selon ce que Lévinas lui-même écrivait à propos de Husserl : «Se rencontrer avec un homme est devoir se tenir vigilant devant une énigme », à condition de saisir ce

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