L'objet de cet ouvrage est d'identifier les paradigmes et les usages de la formation continue. Depuis la fin des années 1 980 la formation continue est moins présente dans les négociations entre partenaires sociaux. De même, elle voit diminuer sa fonction de promotion sociale, au profit de celle d'adaptation de la main-d'oeuvre aux besoins de l'économie. Elle est ainsi très liée à l'évolution du marché du travail. L'auteur étudie les rapports entre la formation continue et les mutations de l'emploi sur deux axes que sont l'organisation du travail et l'évolution des statuts de la main-d'oeuvre. La formation continue y est appréhendée en termes de capital humain dans le premier cas, et en termes d'employa- bilité dans le second. Dans un deuxième temps, l'approche de la formation est institutionnelle. Au niveau national, deux paradigmes coexistent, celui d'em- ployabilité, sur lequel se polarise l'entreprise, et celui de citoyenneté, valorisé par les institutions territoriales. Les instances internationales, quant à elles, sont aussi confrontées à des paradigmes ambivalents, l'employabilité et le développement. L'auteur se penche ensuite sur les positions des organisations syndicales d'employeurs et de salariés : négociations au sein des entreprises, des branches et interprofessionnelles, négociations au niveau régional et à l'échelle d'une organisation internationale, l'OCDE. L'ouvrage s'achève par une réflexion sur les rapports entre formation et régulation des activités. Celle-ci est