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Jacques Schwartz, Biographie de Lucien de Samosate (Collection « Latomus », vol. LXXXIII), 1965

[compte-rendu]

Année 1968 70-1-2 pp. 175-176
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BIBLIOGRAPHIE 175

Jacques Schwartz, Biographie de Lucien de Scuriosate (Collection « La- tomus », vol. LXXXIII). Bruxelles-Berchem, Latomus, 1965 ; 1 vol. in-8°, 160 p.

La thèse de Jacques Bompaire (Lucien écrivain, imitation et création, Paris, 1958), qui plaçait délibérément hors du temps l'œuvre de Lucien et n'y trouvait que des exercices rhétoriques d'imitation, conformes aux méthodes de la seconde sophistique, devait susciter des réactions, et l'on comprend que J. Schwartz ait repris le problème de la biographie de Lucien, en cherchant à établir une chronologie sûre de sa vie et de ses œuvres pour déterminer une évolution de son art et de sa pensée.

Grâce à une inscription de Cesaree, en Maurétanie, étudiée par H.-G. Pflaum {Mèi. Éc. fr. Rome, LXXI, 1959, p. 281-286), la carrière égyptienne de Lucien est maintenant mieux connue. En regroupant, dans un premier chapitre, les autres dates sûres de sa vie, J. Schwartz arrive à tracer de façon assez précise un tableau chronologique qui, entre 157 et 181, correspond en gros au règne de Marc-Aurèle (161- 180) : installation à Athènes vers 157, publication du Discours véritable en 161, départ pour Antioche en 162, passage à Abonotique en 164, retour à Athènes en 165, date des jeux olympiques qui virent le suicide de Pérégrinus, départ pour Alexandrie en 171 et retour à Athènes en, 175.

La tâche la plus difficile était de répartir les nombreuses œuvres de Lucien selon un ordre vraisemblable. Diverses méthodes y sont appliquées : des rapprochements entre les écrits de Lucien et ceux de ses contemporains, des confrontations entre les différentes œuvres que des analogies permettent d'attribuer à une même époque. Une telle tentative ne manquera pas d'être discutée et elle conserve toujours une part de subjectivité : il n'est pas sûr que des suites d'exemples et de faits semblables appartiennent nécessairement à des œuvres contemporaines. L'étude de l'influence de Ménandre, au chapitre m, n'apporte rien à la chronologie : si cette influence peut être considérée comme constante, tous les éléments qui lui sont ici rapportés ne sont pas également indiscutables. Ainsi les noms propres communs à Lucien, Alciphron et Ménandre étaient passés du domaine de la comédie nouvelle au domaine public et le nom de Gnathonidès, par exemple, ne saurait être imputé incontestablement à une influence de Ménandre (p. 43), quand nous lisons chez Plutarque [Propos de table, VII, 6, 707 e), à propos de l'adjectif γναθώνειον, que Gnathôn est le type même du parasite. Il me paraît hardi (p. 44) de supposer que l'ambiance scythe du Toxaris puisse venir de Ménandre, sous prétexte que le nom d'Anacharsis apparaît dans un fragment de ce poète : le thème du sage de Scythie tient assez de place dans la littérature grecque, d'Hérodote à Plutarque, pour que l'appel à Ménandre ne s'impose pas.

On retiendra surtout les résultats vraisemblables de cette minu-

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