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Fait partie d'un numéro thématique : Statut des langues / Approche des langues à la Renaissance
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PRESENTATION Les traités des XVe et XVIe siècles consacrés à l''analyse linguistique ont tous une relation polémique avec les pratiques et les modes de pensée de leurs précurseurs médiévaux, et affirment tous leur volonté explicite de supplanter les manuels en usage pour faire reculer les préoccupations logiciennes et instaurer une nouvelle conception de la rhétorique et de la grammaire, en mettant au premier plan l''étude critique des textes (studia humanitatis).

Devant cette exigence généralisée de rupture, c''est de Valla qu''il a paru nécessaire de partir puisqu''il est en effet l''un des premiers penseurs humanistes à avoir exposé en termes clairs les besoins culturels nouveaux. Luce Giard analyse ici quelques textes de Valla consacrés à la dialectique, et Jacques Chomarat exhume et traduit deux textes du même Valla (dont l''un inédit jusqu''à ce jour) qui prennent pour cible le Doctrinale d''Alexandre de Villedieu, véritable symbole des méfaits (réels ou supposés) de la grammaire médiévale. Mais le courant philologique et érudit, dont les racines sont surtout italiennes, est essentiel pour caractériser l''époque, avec ses méfiances pour les théories abstraites, les obscurités terminologiques, les lourdeurs pédagogiques, un autre courant s''affirme, dans lesquels se rangeraient Linacre, Ramus, Scaliger et Sanctius. Ces derniers ne sont pas suspects de désaffection à l''égard de la culture antique, et ne se reconnaissent pas ouvertement dans les doctrines médiévales. Mais, chacun à leur manière, ils affirment le besoin d''asseoir l''analyse de la langue sur des bases philosophiques, et cherchent avant tout à donner à la grammaire un statut particulier, qui fixerait son degré d''autonomie par rapport à la rhétorique, à la dialectique et à l''étude des textes littéraires en général. J. Stéfanini situe l''entreprise du De causis de Scaliger dans le cadre de l''Aristotélisme. Si la Poétique est aussi présente dans ce volume, alors que nous n''avons pu aborder le très vaste domaine des rhétoriques et des doctrines littéraires du temps, c''est que, comme le montre P. Lardet, les mêmes tendances sont à l''oeuvre chez le Scaliger grammairien, et chez le Scaliger «poéticien » . Enfin, en abordant le problème du classement des pronoms chez Ramus, J .-Cl. Chevalier marque la relation entre les recherches «philosophiques » du De causis et la tentative de Ramus pour défricher quelques domaines encore mal codifiés de la langue française. La contribution de N. Catach, en marquant les enjeux linguistiques et idéologiques de la «bataille » engagée par Meigret

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