Couverture collection

Walter Cahn, Romanesque manuscripts. The twelth century (A survey of manuscripts illuminated in France), Londres, éd. Harvey Miller, 1996.

[compte-rendu]

Année 1997 155-2 pp. 173-175
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Walter CAHN, Romanesque manuscripts. The twelth century (A Survey of manuscripts illuminated in France), Londres, éd. Harvey Miller, 1996, 2 vol., 256 et 244 p., 394 ill. noir et blanc, 16 ill. coul.

Nous avons deux raisons majeures de nous réjouir de la parution de cet ouvrage : il constitue un nouvel apport fondamental de Walter Cahn à la connaissance de l'enluminure romane ; il marque le début d'une nouvelle collection, consacrée aux manuscrits enluminés en France. On sait l'immense intérêt du Survey of manuscripts illuminated in the British Isles, qui a débuté en 1975, et dont les derniers volumes sont sous presse. On ne peut que se féliciter que les éditions Harvey Miller aient engagé la publication d'une série analogue pour la France, sous la direction de François Avril et de J. J. G. Alexander.

Le principe retenu, qui est d'associer une introduction générale à un catalogue des manuscrits enluminés les plus importants, en incluant aussi des manuscrits moins connus mais représentatifs des différents aspects de la production, et à un ensemble considérable de bonnes reproductions, est excellent. Dans le cas de la France, cette décision est d'autant plus heureuse que les études sur l'enluminure française, qui ont bénéficié d'importants travaux récents, sont cependant fondées, dans plusieurs domaines, sur des recherches anciennes et des publications dispersées. Ce Survey sera l'occasion capitale d'un bilan et d'une nouvelle impulsion. Et alors que les efforts de ces dernières années ont porté plus sur les manuscrits français de la fin du Moyen Age, il est heureux que la série débute par l'époque romane, sur laquelle Walter Cahn nous a déjà donné un ensemble considérable de publications, de nombreux articles spécialisés à la grande synthèse de 1982 (la Bible romane). Une partie de son introduction, sur l'historiographie de l'enluminure romane en France, est une précieuse synthèse sur l'histoire de l'intérêt porté à ces œuvres, des humanistes et des éru- dits des XVIe et XVIIe siècles aux recherches de ces dernières années.

Le choix du cadre géographique posait d'insurmontables problèmes, que l'on prenne comme bases les frontières politiques, très changeantes tout au long du XIIe siècle, ou les critères stylistiques, qui ne se prêtent pas mieux à un découpage clair, et la solution adoptée, celle des frontières actuelles de la France, reste la plus pratique. La période est celle d'un fort renouveau économique et social, religieux et artistique, et c'est une époque charnière pour les arts du livre, même si les destructions anciennes — mais aussi récentes — nous en ont fait perdre bien des témoins.

L'activité des scriptoria est alors d'abord liée aux besoins de la vie monastique, les inventaires anciens donnant le chiffre de deux à trois cents manuscrits pour la bibliothèque d'une maison de quelque importance. Le mouvement de réforme monastique et canoniale des XIe et XIIe siècles amène une vague de fondations nouvelles, et une demande croissante de livres. En France, les ordres les plus concernés sont les Cister-

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