Couverture fascicule

L’honnête homme : Cours de morale théorique à l’usage des instituteurs, des écoles normales primaires et des écoles primaires supérieures, par Jules Steeg, député de la Gironde. Librairie classique Fernand Nathan, Paris, 1888

[compte-rendu]

Année 1888 12-1 pp. 263-265
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LA PRESSE ET LES LIVRES

L’honnête homme : Cours de morale théorique à l’usage des insti¬ tuteurs, des écoles normales primaires et des écoles primaires supé¬ rieures, par Jules Steeg, député de la Gironde. Un vol. in-8° de 300 pages, librairie classique Fernand Nathan, Paris, 1888. — M. Jules Steeg, qui est coutumier du fait, vient de faire paraître un bon et beau volume d’éducation, particulièrement destiné aux écoles primaires, mais qui peut s’étendre plus loin et qui sera lu avec autant d’intérêt et de profit par les hommes mûrs que par nos élèves-maîtres. Ajoutons qu’on le lira couramment, sans être arrêté et piqué par d’épais buis¬ sons de définitions et de formules ou de discussions métaphysiques. M. Steeg s’est mis à la portée de tous par la clarté de sa phrase, la simplicité de sa pensée, et la générosité de son cœur. Son livre est un livre bien français ; il mériterait une étude, nous n’en pouvons donner qu’une rapide analyse.

«De toutes les œuvres auxquelles peut s’adonner l’activité de l’homme, dit l’auteur, la plus importante et la plus difficile, c’est l’œuvre de l’éducation. Elle a pour objet de former les jeunes géné¬ rations, de les instruire, de les préparer à la vie, de déposer et de développer en elles les germes qui les rendront capables d’agir sage¬ ment, prudemment, de leur apprendre à aimer et à pratiquer le bien, de les mettre à même de conserver et d’accroître les richesses de la civilisation accumulées par les générations antérieures, etdedevenir à leur tour les instruments du progrès dans l’humanité. » Oui, c’est bien là le but de l’éducation, mais que faut-il faire pour l’atteindre ? Il faut faire de tout enfant un honnête homme dans le sens le plus élevé de ce mot. «L’honnête homme, c’est le bon citoyen, l’ouvrier consciencieux, le marchand probe, le père dévoué, le mari fidèle, le fils reconnais¬ sant, l’ami sûr, c’est l’homme compatissant, généreux, fraternel,-esclave du devoir en toutes circonstances graves et futiles. »

C’est là un noble idéal, mais qui fait appel à bien des vertus, et ces vertus il faut les apprendre. Comment ? D’abord par l’étude de soi-même, car pour se bien conduire il faut se bien connaître ; de là le lien étroit qui rattache la morale à la psychologie. «La morale, en effet, ne repose pas sur des nuages, ce n’est pas un édifice bâti en l’air, c’est une législation dont les raisons et les racines sont dans la nature humaine ; elle ne tombe pas du ciel, elle n’est rien d’arbitraire ; elle est la conséquence naturelle des conditions de notre être. » Ces quelques lignes indiquent tout à la fois et l’ordonnance du livre de M. Steeg et l’esprit qui l’inspire.

La première partie de l’ouvrage est consacrée à la description psy-

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