Fanette LAUBENHEIMER et Anne SCHMITT, Amphores vinaires de Narbonnaise. Production et grand commerce. Création d’une base de données géochimiques des ateliers. Lyon, Maison de l’Orient et de la Méditerranée, 2009. 1 vol. 21 x 29,5 cm, 181 p., 103 fig. (TRAVAUX DE LA MAISON DE L’ORIENT ET DE LA MÉDITERRANÉE, 51). Prix : 30 €. ISBN 978-2-35668-007-5. Grâce à Fanette Laubenheimer, la production vinaire en Gaule Narbonnaise et la fabrication de son conditionnement attitré, l’amphore G4, n’ont plus guère de secrets pour les archéologues et les historiens de l’économie antique. Le fouilleur de Sallèlesd’Aude, qui a consacré presque toute sa carrière aux amphores vinaires, apporte pourtant une nouvelle pièce au dossier. Car si l’on peut aisément proposer la carte d’identification pétrologique ou pétrochimique de l’amphore dans son lieu de production, il est beaucoup plus difficile de raccorder, sur son site de consommation, une amphore même typologiquement identifiée, à son producteur. Les pâtes de la Narbonnaise sont peu différenciées visuellement, du moins au-delà des pâtes kaolinites, calcaires ou non-calcaires. Il faut donc trouver d’autres techniques discriminatoires. C’est un des vieux rêves de la céramologie, disposer d’un atlas des pâtes qui permettrait plus efficacement que nos typologies d’attribuer des provenances à nos myriades de tessons, en l’absence de signatures, dipinti ou de décors significatifs. Voilà l’idée : définir les caractéristiques géochimiques des centres de production par zones liées à la