Couverture fascicule

Wilfried Kühn, Quel savoir après le scepticisme ? Plotin et ses prédécesseurs sur la connaissance de soi. Paris, Vrin, 2009

[compte-rendu]

Année 2010 79 pp. 499-500
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Wilfried KÜHN, Quel savoir après le scepticisme ? Plotin et ses prédécesseurs sur la connaissance de soi. Paris, Vrin, 2009. 1 vol. 16 x 24 cm, 471 p. (HISTOIRE DES

DOCTRINES DE L’ANTIQUITÉ CLASSIQUE, 37). Prix : 50 €. ISBN 978-2-7116-1955-9. Depuis quelques années, le traité de Plotin, Ennéades V 3 – le quarante-neuvième dans l’ordre chronologique – retient l’attention des lecteurs francophones. Après la traduction par B. Ham (Le Cerf, 2000) et par F. Fronterotta (GF, 2009), ainsi que les études réunies par M. Dixsaut (Vrin, 2002), il fait l’objet d’un livre par W. Kühn. Son commentaire monumental examine la thèse de Plotin sur la connaissance. Afin de répondre aux objections sceptiques, inspirées tant par les difficultés résultant de la suppression par Protagoras de la distinction entre le vrai et le faux dans le Théétète et la réduction du savoir à l’opinion, que par les remarques de Sextus Empiricus à l’encontre d’Aristote et du stoïcisme, celle-ci dépasse une conception de la connaissance entendue comme acte d’union ou mise en relation d’un sujet et d’un objet, pour la faire reposer de façon audacieuse sur la seule connaissance de soi. Telle que la définit Plotin, l’activité de l’Intellect se situe en deçà de la distinction entre le sujet et l’objet – mode de la connaissance discursive –, en un lieu d’union entre connaissance de soi et connaissance d’objets extérieurs : l’Intellect ne manifeste aucune distinction entre lui-même et ses objets. C’est à l’analyse de cette doctrine que se consacre W. Kühn. Or, à le considérer dans sa totalité, ce traité s’intitule Sur les hypostases qui connaissent et sur ce qui est au-delà. La question de la connaissance de soi y apparaît à propos de l’Intellect, mais elle s’avère loin d’en constituer le tout. À proprement parler, ce livre ne propose dès lors pas un commentaire systématique de l’ensemble du texte, mais d’un seul de ses chapitres (§ 5). Pour ce faire, il le divise en trois

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