, du sevrage à la classe d'âge, préface par Edmond Orti- gues (Paris, Payot, 1979), 237 pages. L'objet de ce livre est l'enfant wolof entre 2 et 6 ans. Malgré la précision de ce projet, l'ouvrage de J. Rabain ne se laisse pas aisément cerner. Comme le fait remarquer E. Ortigues dans la préface "la manière dont il en traite a une portée ethnologique plus large que son point de départ". Dans un premier chapitre, le champ de l'observation et le temps de l'entretien, l'auteur examine le problème de méthode, les conditions de la recherche, l'observation dans le milieu familial. Puis sont envisagés successivement : — la nourriture comme mode d'apprentissage de l'échange (chap. II) ; — le corps comme lieu d'inscription des rapports sociaux (chap. Ill) ; — l'univers d'objets et les relations médiatisées par les objets (chap. IV) ; — Penfant comme partenaire social (chap. V) ; — l'enfant imaginé et l'enfant imaginaire (chap. VI). Un aperçu ethnographique et un bref lexique des termes wolof précèdent en annexe une courte bibliographie. La préface d'E. Ortigues rappelle que les recherches de J. Rabain "font partie d'un travail d'équipe réalisé à Dakar, pendant plusieurs années continues (à partir de 1962) dans le cadre de la faculté des lettres, puis, les années suivantes, à l'hôpital psychiatrique de Fann" (p. 10.). E. Ortigues fait deux remarques qui nous paraissent importantes pour la compréhension du sujet. La première, c'est que le livre de J. Rabain "rend compte d'un ensemble de problèmes posés par la clinique mais que la clinique seule ne pouvait résoudre". La seconde, c'est qu'"il est impossible à l'observateur étranger de chercher à se renseigner sans être pris lui- même dans le jeu des positions statutaires aux incidences bénéfiques ou maléfiques". Après une vigoureuse critique de la théorie culture et personnalité, E. Ortigues l'oppose à la méthode employée par l'auteur "avec les notions de séquences et de positions personnelles