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Une librairie pas comme les autres : La Rabouilleuse

[autre]

Année 1977 16 pp. 88-89
Fait partie d'un numéro thématique : Leur crise nos luttes
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Une librairie pas comme les autres : La Rabouilleuse

Deux femmes, quatre pièces, > une librairie : « La Rabouilleuse ». Rien à voir, ce nom avec Balzac comme le pensent ceux qui ont de la culture et s'en réfèrent à son titre de roman. Il a été choisi pour sa belle définition, rabouiller i action de troubler l'eau pour mieux attraper certains poissons. Les femmes sont des troubleuses d'eau, de toutes les eaux, de cuisine, de vaisselle, de lavage, de toilette, elles nagent entre deux eaux et ce qu'elles - veulent attraper... leur vie par exemple. Aussi Marie- Joëlle et Nathanaelle changent la leur et s'installent libraires.

C'était une idée dans l'air parmi les féministes à Bruxelles. Plusieurs tournaient autour, comptaient leurs sous, faisaient des estimations et des projets. Et puis tout à coup une chance : le local de « L'œil sauvage » devient disponible. De livres à livres et de militant à militant on peut se succéder. L'affaire est vite conclue. Il n'y a plus qu'à... Qu'à découvrir les arcanes administratives : registre du commerce, autorisation de fermer plus tard certains jours, formalités en tous genres. La corporation aussi se défend. Etre admise, acceptée est un privilège, on ne s'installe pas libraire comme on se met épicier.

Depuis deux mois elles tournent comme des toupies. Il faut faire des démarches, écrire aux

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