Couverture fascicule

D’Estournelles de Constant. — Les États-Unis d’Amérique, Paris, Colin

[compte-rendu]

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D’Estournelles de Constant. — Les États-Unis d’Amérique, 1 vol. in-16 de IX-536 p. Paris, Colin.

M. d'Estournelles de Constant a vu les Etats-Unis dans des condi¬ tions peu communes en quatre voyages, «tous mieux préparés l’un' que l’autre par la sollicitude d’amis nombreux, dévoués, autorisés ». «J’ai pu, dit-il, pénétrer dans beaucoup de milieux, provoquer la dis¬ cussion, comprendre ce qui peut échapper à des étrangers. Avant et après chacun de mes voyages, une collaboration suivie s’est établie entre mes amis américains et moi ; j’ai connu leur pays par eux, au cours de leurs nombreuses visites enFrance, autant que par moi-même chez eux... nombre d’Américains m’ont ouvert leur foyer... j’ai ren¬ contré la plupart de leurs hommes d’Elat, de leurs savants, de leurs artistes, l’élite de leurs diplomates, de leurs philanthropes. »

Aussi M. d’Estournelles de Constant a-t-il eu raison de penser que son témoignage peut établir un trait d’union de plus, contribuer sur¬ tout à un échange d’enseignements entre la France et les Etats-Unis et son livre nous offre, comme il l’a voulu, «la vue fidèle du présent avec sa vision personnelle de l’avenir des Etats-Unis.

La première partie traite du pays, de Washington au Texas et à la frontière du Mexique, de la Californie et de la femme aux Etats-Unis, de Seattle à Salt Lake-City, du Colorado, de la guerre inévitable entre les. Etats-Unis et le Japon, de Lincoln et de Kansas-Oity, de la métro¬ pole de la Louisiane, de deux villes jumelles, de Madison et du Base-Ball, de Milwaukee, de la croissance et du déclin de l'influence alle¬ mande, des Etats de l’Illinois et de l’Ohio .

La seconde partie est consacrée aux problèmes, le printemps d’un peuple, la poussée idéaliste, la concurrence, le devoir américain.

Cette sèche énumération suffirait à elle seule à montrer l’intérêt du livre. La conclusion est, de tous points, remarquable. «Le pays, dit l’auteur, n’a qu’une ambition, consolider l’œuvre du passé, déve-loper sa propriété intérieure à la faveur de ses bonnes relations exté¬ rieures, travailler dans la stabilité, dans l’union, dans la tradition de Mont-Vernon. Le gouvernement, au contraire, s’est écarté de cette politique... L’élection de 1912 a été une explosion de lassitude et de révolte... Il importe que la grande République transatlantique fasse constraste, par sa conduite, avec les faiblesses du vieux monde... que les Américains soient fidèles à leurs ancêtres et à nas ancêtres, qu’ils mettent leur gloire à devenir des guides et non des maîtres, là est l’intérêt, le devoir des Etats-Unis. »

Tous ceux qui s’intéressent aux Etats-Unis, considérés en eux-mêmes ou dans leurs rapports — spécialement universitaires — avec notre pays trouveront dans le livre de M. d’Estournelles de Constant une ample matière pour leur instruction et leur réflexion.-#

F. P.