be mouvement syndical français : 1914-1920. — C'est une belle étude et pleine d'intérêt que celle qui a été consacrée par Mr R. Picard au mouvement syndical français pendant la guerre a. A la vérité, elle ne s'étend pas à toute l'activité syndicale, mais seulement aux rapports des organisations ouvrières avec le gouvernement et avec le patronat ; d'autre part, elle dépasse sensiblement la fin des hostilités et se poursuit jusqu'à la scission ouvrière dont l'échec des grèves de 1920 a été l'une des causes. Après avoir rappelé les traits généraux du syndicalisme en France à la veille du conflit, l'auteur montre que les chefs ouvriers collaborèrent à la défense nationale tout en veillant à protéger leurs mandants contre les abus dont elle pouvait être aisément le prétexte. S'ils n'approuvèrent pas toujours les mesures du gouvernement — et par exemple l'institution des commissions mixtes d'arbitrage destinées à empêcher les grèves — ils se montrèrent dans
2. Le mouvement syndical pendant la guerre. Paris, Les Presses universitaires ; New Haven, U. S. A., Yale University Press, s. d. (1927) ; in-8°, xi-306 p. (Publication de la dotation Carnegie pour la paix internationale).