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La prévention des naissances dans la famille. Ses origines dans les temps modernes. Par Hélène Bergues et alii.

[compte-rendu]

Année 1961 2-1 pp. 96-97
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La prévention des naissances dans la famille. Ses origines dans les temps modernes, par Hélène Bergues, Philippe Aries, Etienne Helin, Louis Henry, R.P. Riquet, Alfred Sauvy et Jean Sutter. Paris, Presses Universitaires de France, 1960, 400 p., index, 12 NF (Institut national d'Etudes démographiques, l'ravaux et Documents, n° 35).

Nous savions peu de choses sur le problème de la limitation des naissances avant l'époque moderne. Psychologues, médecins, historiens de la prostitution ou des mœurs, propagandistes de la contraception se sont penchés sur cette question avec des intentions diverses, mais leurs explications étaient jusqu'ici invérifiables. Le présent livre, écrit en collaboration, se propose de faire le tour de cette question importante. Le dépouillement des textes historiques effectué par H. Bergues renouvelle les thèses relatives à la prévention des naissances dans le passé. On peut en trouver des traces dans toutes les sociétés : les textes d'Hippo- crate, d'Aspasie de Milet, de Pline le Jeune, les travaux de Himes sur les sociétés primitives sont très explicites sur les procédés employés (infanticide, abandon d'enfant, procédés contraceptifs, abortifs). Des contraceptifs variés, que nous connaissons aujourd'hui, étaient déjà en usage dans les temps les plus reculés. Mais comme le souligne A. Sauvy, dans l'introduction, cet usage était peu répandu, limité à des groupes restreints de courtisanes ou de prostituées. La pénétration de cet usage dans la famille est un phénomène capital. Comment ce mouvement s'est-il propagé au point de prendre la dimension d'un phénomène social, dont les répercussions sur. le taux de population n'est pas douteux ? Et pourquoi, se demande A. Sauvy, ce mouvement a-t-il débuté en France cent ans avant les autres pays ? A ces questions, le dépouillement des textes ne fournit qu'une ébauche de réponses. Tout au plus peut-on situer vers 1750 la propagation de la limitation des naissances. Quant à l'ampleur du mouvement, il est plus difficile de l'apprécier. Le témoignage littéraire doit être utilisé avec circonspection. Seule la confrontation avec les statistiques pourrait apporter des certitudes. Le lecteur trouvera dans le chapitre que L. Henry consacre à « l'apport des témoignages et des statistiques » le bilan des études faites jusqu'à ce jour. Elles sont peu nombreuses. Des recherches historiques s'im-

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