Couverture fascicule

Natasha O’Hear, Anthony O’Hear, Picturing the Apocalypse. The Book of Revelation in the Arts over Two Millennia, Oxford, Oxford University Press, 2015

[compte-rendu]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 89

Natasha O’Hear, Anthony O’Hear, Picturing the Apocalypse. The Book of Revelation in the Arts over Two Millennia, Oxford, Oxford University Press, 2015, XX + 333 pages, ISBN 978-0-19-968901-9, £ 20. Écrit par un philosophe et une historienne de l’art, cet ouvrage présente différentes interprétations artistiques de l’Apocalypse de Jean, du IXe au

XXe siècle. Certaines Apocalypses sont étudiées plus en détail, comme celles de Trèves (IXe siècle), le Beatus, les Apocalypses anglo-normandes et d’Angers (1373-1380) ; il en va de même de l’Apocalypse flamande (vers 1400), dont le manuscrit se trouve à la Bibliothèque nationale de France, les scènes de l’Apocalypse dans les retables de Jan van Eyck à Gand (1432) et de Memling à Bruges (1474-1479), les gravures de Dürer (1498 et 1511) et Cranach (1522) ; on signalera pour finir celles – émancipées des récits bibliques – de William Blacke au XIXe et de Max Beckmann au XXe siècle. À côté de ces oeuvres artistiques majeures, d’autres sont étudiées ou mentionnées, avec un support iconographique de plus de 120 images – malheureusement, les photos en noir et blanc, de très mauvaise qualité, sont quasiment illisibles. La Trinity Apocalypse (Cambridge, vers 1260), la Lambeth Apocalypse (Londres, vers 1620), moins connues chez nous, sont aussi abondamment citées et commentées. Pour le XXe siècle, une incursion est faite dans le cinéma (Le septième sceau, de Bergman, 1957 ; Apocalypse Now, de Coppola, 1979), la musique classique (Messiaen) ou populaire (Johnny Cash, Bob Dylan, Leonard Cohen) ; la littérature (D. H. Lauwrence, Hal Lindsey, et surtout la série Left Behind,

écrite par deux américains évangéliques, et qui aurait été lue par un quart des Américains !). On notera à ce propos que le concept eschatologique américain de dispensationalism, inconnu chez nous, fait florès outre-Atlantique. Quelques pages sont consacrées aux arts populaires (une Bible manga de 2007) et à l’Apocalypse dans les cultures africaine et sud-américaine. Comme il est impossible de comparer dans leur ensemble le texte biblique et les cycles visuels, les A. ont choisi de se concentrer sur les neuf

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw