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Histoire et civilisations de la péninsule indochinoise

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Livret 6 (1989-1990)

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HISTOIRE ET CIVILISATIONS DE LA PÉNINSULE INDOCHINOISE

Directeur d'études : M. Pierre-Bernard LAFONT. Maître de conférences : Mme Thanh-Tâm LANGLET

Conférences de M. Pierre-Bernard Lafont

Programme de l'année 1989-1990 : 1. Introduction aux Râmâyana indochinois, les premier et troisième mardis de seize à dix-huit heures. — II. Histoire des frontières de la péninsule indochinoise, les premier et troisième vendredis de quinze à dix-sept heures (22, avenue du Président Wilson, à Paris XVIe).

Les conférences du mardi ont porté sur les Râmâyana indochinois. On a d'abord rappelé les origines indiennes de cette épopée qui a eu un immense succès dans toute l'Indochine indianisée, où elle reste encore aujourd'hui le texte littéraire le plus connu. Après avoir expliqué les raisons de cette popularité, on a présenté les différentes versions indochinoises de la geste de Râma. Puis on a montré ce qui les différenciait du poème épique de Vâlmîki et ce qui les distinguait les unes des autres. On a aussi longuement étudié la personnalité et le rôle de Râvana qui dans plusieurs des textes présentés n'est plus le monstre du poème sanskrit. Ceci a conduit à poser le problème des sources ayant pu servir de modèle aux différentes versions indochinoises du Râmâyana.

Ont suivi assidûment ces conférences : Mmes Langlet, Pham Thi Ngoan, Sukhavong (Lao), Chai- prasathna (Thai) ; MM. Colnat, Gay, Nichalanont (Thai), Siripaphanh (Lao), Mak Phoeun, Nguyôn Quang Tuan (Vietnamien). Et épisodiquement : Mme Charatbhan (Thai), M. Phinith (Lao).

Les conférences du vendredi ont été consacrées à la notion de frontière dans l'Indochine ancienne. On a montré qu'elle était fort complexe, car elle était conçue en termes originaux peu compatibles avec les idées modernes, et différait suivant les peuples. Pour les Tay l'espace frontalier était considéré comme mythique, sacré et placé sous les auspices de divinités, pour les Khmer, il était lié à une notion de khmérité, pour les Cam il découlait d'un ordre religieux et immuable. A l'inverse, pour les peuples sinisés, la frontière était linéaire et évolutive. Ces notions contradictoires devaient soulever de nombreux problèmes socio-politiques, que l'on a mis en lumière à l'aide des Annales locales.

Publications et activités du directeur d'études :

Sonerajvong (Lao), Marée, Antypa (Grecque) ; MM. Antunes (Portugais), de Gantes, Gay, Musa (Malaysien), Phinith (Lao), Siripaphanh (Lao), ont suivi les conférences avec assiduité.

Le directeur d'études a été invité au Colloque franco-soviétique sur l'Asie du Sud-Est, organisé à Moscou, où il a présenté une communication. — II a dirigé la délégation française au IIe Congrès International des Études Malaises à Kuala Lumpur, où il a présenté une communication. — II a aussi effectué une mission au Laos et en Thaïlande.

Il a publié : « Laos », dans South-East Asia. Languages and Littérature (Londres) ; — « Transformations politiques et évolution du bouddhisme au Laos depuis 1960 », dans Bouddhisme et Sociétés Asiatiques (Paris) ; — « Aperçu sur quelques relations maritimes et commerciales entre le monde indochinois et la péninsule malaise du XVe au XVIIIe siècle», dans Le Monde Indochinois et la Péninsule Malaise (Kuala Lumpur), article qui a aussi été publié en malais par le Ministère de la Culture.

Conférences de Mme Thanh-Tâm Langlet

Programme de l'année 1989-1990 : 1. Évolution de la pensée vietnamienne au XIXe siècle. — II. Histoire contemporaine de l'Asie du Sud-Est, les deuxième et quatrième jeudis de quinze heures à dix- sept heures (22, avenue du Président Wilson, Paris XVIe).

I. La pensée vietnamienne au XIXe siècle

Poursuivant la quête des facteurs profonds susceptibles d'expliquer ou d'éclairer certains aspects de l'évolution tant politique qu'économique du Vietnam traditionnel, on a tenté de cerner le rôle de la pensée dans l'élaboration d'un modèle et d'une morale de vie. Sans entreprendre l'étude du Confucianisme en tant que doctrine, on a cherché à déceler son influence dans la mentalité des lettrés vietnamiens. C'est ainsi qu'on a analysé les poèmes de Nguyên Công Tru (1778-1859) mandarin, homme de lettres dont la majeure partie de l'œuvre poétique en langue nationale, destinée à être chantée (ca tru), permet de dessiner le portrait moral et spirituel d'un confucéen pour qui l'homme de talent est né pour accomplir, entre autres, dans l'honneur sa dette envers l'univers, sous forme de grandes œuvres gardées en mémoire par la postérité. C'est également ainsi qu'on a mis à profit la lecture des ouvrages de Phan Bôi Châu (Khong hoc Dang : la lampe du Confucianisme, préfacé en 1929, achevé en 1936) de Trân Trong Kim (Nho giao : Confucianisme, 1930) de Trân Van Giau (Su phat triên cua tu tuong o Vietnam : le développement de la pensée au Vietnam, 1975).

Il apparaît que si le Confucianisme est reconnu comme un « patrimoine spirituel », une « fondation »

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