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Pierre Maraval, Les Fils de Constantin. Constantin II (337-340), Constance II (337-361), Constant (337-350), Paris, CNRS Éditions, 2013

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Pierre Maraval, Les Fils de Constantin. Constantin II (337-340), Constance II (337-361), Constant (337-350), Paris, CNRS Éditions, 2013, 334 pages, ISBN 978-2-271-07506-2, 25 €. Après La véritable histoire de Constantin, traduction de textes choisis

(2010), Constantin le Grand. Lettres et discours (2011) et Constantin le Grand. Empereur romain, empereur chrétien (306-337) (2011), voici un quatrième volume que l’A. consacre à Flavius Valerius Constantinus, plus particulièrement à trois de ses fils – Crispus, le quatrième, est mort «dans des circonstances peu claires » (p. 5) pendant le règne de son père. L’historiographie française s’est assez peu intéressée à ces règnes, et il est manifeste que celui de Constantin Ier ou de Julien (dit l’Apostat) sont les plus étudiés. Les sources relatives aux trois règnes sont nombreuses : près de deux cent lois conservées par le Code Théodosien et par le Code Justinien ; des chroniques d’historiens tels Ammien Marcellin, Aurelius Victor, Eutrope, Festus, saint Jérôme, Zosime et les récits d’historiens ecclésiastiques tels Socrate de Constantinople, Sozomène, Théodoret de Cyr et Philostorge. Il y aurait à mentionner encore les rhéteurs Thémistius et Libanius et les écrits de l’empereur Julien (361-363), cousin de Constance II. L’A. a également pris en considération les sources numismatiques, épigraphiques et papyrologiques, précieux compléments aux sources textuelles. Dans le courant du IVe siècle apparaissent de plus en plus souvent des signes d’effritement politique, lorsque l’État romain a été partagé entre plusieurs souverains, chacun régnant sur une partie occidentale ou orientale de l’Empire – de 305 à 395, en somme de l’abdication de Dioclétien à la mort de Théodose, le monde romain n’est rassemblé sous l’autorité d’un seul maître que pendant vingt-deux ans. La dynastie constantinienne n’y fit pas exception et c’est pourquoi l’A. a eu raison d’adopter un plan chronologique. Après une présentation des sources (p. 5-8), les neuf premiers chapitres (p. 9-172) traitent de l’histoire des quatre fils de Constantin (Crispus, avec raison, n’est pas négligé) jusqu’en 361. Puis, cinq chapitres (p. 173-280) traitent de politique intérieure, extérieure et religieuse, des conflits dans l’Église entre 337 et 350, et, enfin, de la tentative de Constance II (seul empereur de 350 à 361) d’imposer l’unité dans l’Église. La politique impériale vis-à-vis des païens, des juifs et des chrétiens est exposée avec beaucoup de clarté, comme en témoignent aussi les notes et leurs nombreuses références aux sources de tous ordres. Une trop brève conclusion (p. 281-285) est suivie par un cahier d’illustrations judicieusement choisies et principalement numismatiques. Dans la bibliographie (p. 295-319), de multiples coquilles sont à déplorer. Parmi les sources littéraires, il manque l’Histoire d’Eunape (qui couvre les années 270 à 404), continuateur de Dexippe, et, parmi les chroniques byzantines, on peut relever l’absence de Théophane le Confesseur. Au total, comme le souligne cet excellent livre, l’histoire de la dynastie constantinienne comporte, elle aussi, une abondante série de tragédies de

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