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Les cuisines des châteaux de l’Eure au moment de la Révolution

Bernard BODINIER Professeur émérite des universités (Rouen)

Extrait de : François BLARY, Les cuisines, Paris, Édition électronique du CTHS (Actes des congrès des sociétés historiques et scientifiques), 2016.

Cet article a été validé par le comité de lecture des Éditions du CTHS dans le cadre de la publication des actes du 139 e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques tenu à Rennes en 2013.

«Les sources écrites ne sont pas nombreuses qui abordent ou traitent de la vaisselle de table ou de la cuisine. Les informations restent lacunaires. Les actes de la pratique, et surtout les inventaires après décès, répertorient les ustensiles de cuisine en métal, mais pas ceux en verre, en bois ou en céramique, jugés de peu de valeur. » 1

Cet extrait des orientations du congrès peut surprendre puisqu’il n’accorde qu’une valeur médiocre aux inventaires après décès, pourtant principale source de ce type d’études qui, à l’exception de Françoise Waro-Desjardins2, ne semblent toutefois s’être intéressées qu’à un individu en particulier. Or il existe d’autres sources, dans la série Q des Archives départementales, «Biens nationaux » . La Révolution confisque les biens de l’Église le 2 novembre 1789 puis ceux des émigrés et de leurs parents, des prêtres déportés et des condamnés à partir de 1792. Et elle décide de les vendre. Ces décisions ne concernent pas que les biens fonciers et immobiliers auxquels les historiens se sont particulièrement intéressés3 mais aussi l’ensemble des biens mobiliers qui ont rarement été évoqués4. L’opportunité est donc donnée par la thématique de ce congrès d’aborder un aspect de ce sujet : le contenu des cuisines et la vaisselle utilisée dans les châteaux de l’Eure dont les propriétaires ont émigré. Les Archives départementales de l’Eure disposent de quatorze liasses5 renfermant tant les minutes d’inventaire que celles des ventes du mobilier de seconde origine6, en fait surtout des émigrés, le plus souvent nobles ici. Ce fonds, classé par commune, est incomplet : il manque tantôt l’inventaire, tantôt le procès-verbal d’adjudication, tantôt les deux ; certains états ont pu ne pas être dressés ou la procédure ne pas aller à son terme. Il contient cependant, pour la seconde origine, près de 150 inventaires et un peu moins de procès-verbaux de vente. Pour cette étude, il n’a été dépouillé que partiellement mais les 28 inventaires et quelques procès-verbaux d’adjudication analysés7, donnent un corpus

suffisant pour nourrir un propos qui privilégie les inventaires par rapport aux adjudications, ces dernières ne prenant pas en compte la totalité de ce qui est inventorié.

1. CTHS, Appel à communications, Se nourrir, pratiques et stratégies alimentaires, 2012, p. 17. 2. F. Waro-Desjardins, La vie quotidienne dans le Vexin au XVIIIe siècle : d’après les inventaires après décès de Genainville, 1736-1810, 1992. 3. B. Bodinier et É. Teyssier, L’évènement le plus important de la Révolution, La vente des biens nationaux en France et dans les territoires annexés (1789-1867), 2000. 4. Si ce n’est dans quelques articles et mémoires de maîtrise, notamment P. Duval, La vente des biens nationaux mobiliers dans l’Eure, 2000. 5. Arch. dép. Eure, Q 344 à 357. 6. La seconde origine regroupe les biens des émigrés, prêtres déportés et condamnés. 7. Nous avons limité l’exploration aux premières liasses (Q 344 à 350) et procédé à quelques sondages dans les autres. La liste des nobles et châteaux concernés figure en annexe.

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