Couverture fascicule

Mohammed Mazouz — Les Marocains en Ile-de-France

[compte-rendu]

Année 1989 44-3 p. 668
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Mazouz Mohammed. - Les Marocains en Ile-de-France, Ciemi-U Harmattan, 1988, 160 p.

Dans cet ouvrage, publication de sa thèse, Mohammed Mazouz dresse un tableau complet de la condition d'immigré, à partir d'un questionnaire fermé auprès d'une cinquantaine de familles de la banlieue parisienne, et d'entretiens non directifs tant individuels que de groupe. Il s'agit d'une des seules études qualitatives récentes sur l'immigration, qui utilise au mieux les statistiques existantes. L'on assiste continuellement à un «va-et-vient» entre les données officielles (ONI, INSEE, Préfecture de la région, ministères de l'Intérieur, des Affaires sociales, de l'Education nationale...) et celles issues de l'enquête menée par M. Mazouz. De même les chiffres sont toujours illustrés par des situations concrètes, voire des anecdotes, ce qui rend attrayant la lecture de ce livre. Après avoir étudié l'histoire et les causes de l'immigration marocaine en France, l'origine sociale et géographique de ces immigrés, puis décrit leur condition actuelle, l'auteur tente de répondre, sans a priori ni passion, aux questions suivantes : Quels sont les changements que l'immigration a introduit dans les familles ? Quels rapports se nouent avec les Français ? Quels rapports se maintiennent avec le pays d'origine ? Quelle différence apparaît-il entre un jeune né en France, ou arrivé très tôt, et ses parents ? Quels sont les projets d'avenir, les désirs de retour ? Quelle voie choisir pour n'être exclu, ni de la société marocaine, ni de la société française ?... Au-delà d'une meilleure connaissance d'un milieu particulier, Mohammed Mazouz pose plus généralement le problème de la cohabitation sur le sol français de communautés différentes, et conclut son étude par cette phrase de Véronique de Rudder : «Ce sont plus encore les ressemblances avec les Français que leurs dissemblances qui posent problème, et qui alimentent les comptes discriminatoires...». PdC