NÉCROLOGIE

LE DOCTEUR CALMETTE

Notice lue à l’Académie des Sciences par M. LACROIX Secrétaire perpétuel.

La nouvelle de la mort du Dr Calmette a causé parmi nous une véritable stupeur et de profonds regrets. Lundi dernier, ii était dans cette salle, plein de vie. Il a été emporté, hier matin, après quelques heures de souffrance, par une affection devant laquelle les soins les plus compétents et les plus dévoués devaient rester impuissants.

Notre Confrère laisse une grande et belle œuvre, à la fois scien¬ tifique, humanitaire et d’intérêt économique, car elle a été consa¬ crée non seulement à des recherches ayant pour objet le soulage¬ ment des misères humaines, à la lutte contre les plus redoutables fléaux, la peste, la variole et surtout la tuberculose, mais encore à des travaux d’une importance primordiale pour certaines indus¬ tries agricoles.

Ainsi s’explique pourquoi, après avoir été élu, dès 1907, cor¬ respondant pour notre Section de Médecine et de Chirurgie, il était devenu, en 1927, membre titulaire de la Section d’Economie rurale.

Albert Calmette est né à Nice, le 12 juillet 1863. Médecin de la Marine nationale, puis à partir de 1890, du Corps de Santé des Colonies, il a atteint le grade de médecin-inspecteur, tout en pro* fessant à la Faculté de médecine de Lille, et ensuite à l’Institut Pasteur dont il était sous-directeur, nominalement depuis 1917, effectivement depuis 1919.

De 1883 à 1885; il a pris part à la campagne de Chine, sous les ordres de l’amiral Courbet. Sans négliger ses devoirs militaires, il