Couverture fascicule

Bernard Prézelin. Flottes de combat 1990

[compte-rendu]

Année 1990 55-1 p. 190
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Page 190

Flottes de combat 1990

Bernard Prézelin

Editions maritimes et d'outremer, Paris, 1989, 949 pages

Fidèles à leur rythme de parution biennal, voici les Flottes de combat publiées cette fois-ci par Bernard

lin qui succède à Jean Labayle-Couhat qui avait lui-même succédé en 1974 à Henri Le Masson. Au cours des huit éditions dont il a assuré la direction, Jean Labayle-Couhat a engagé cet annuaire bientôt centenaire sur la voie de l'expansion. Le succès a couronné cet effort, puisque les Flottes de combat sont désormais traduites aux Etats-Unis où elles ont supplanté leur concurrent britannique, le célèbre Jane's. Bernard Prézelin paraît bien parti pour continuer l'œuvre de son prédécesseur : alors que le nombre de navires a tendance à diminuer, après la croissance de la décennie 1980 (programme de l'Administration Reagan, poursuite de la croissance de plusieurs marines « jeunes »), par suite du ralentissement général des constructions et des retraits massifs d'unités arrivées en fin de vie, le nombre de pages a augmenté, très légèrement il est vrai ; de nombreuses photographies ont été changées. Parmi les nouveautés les plus spectaculaires, on note bien sûr une description détaillée du premier « vrai » porte- avions soviétique, le Tbilissi (il s'en est fallu de quelques semaines que l'auteur ait à sa disposition les premières photographies). La substantielle introduction de Jean Labayle-Couhat permet de cerner les tendances récentes. On constate ainsi que les marines des deux superpuissances, au-delà de la diminution du nombre des unités en ligne, ne relâchent guère leurs efforts ; depuis la précédente édition, 200 000 tonnes de bâtiments neufs ont rallié la flotte soviétique, tandis que VUS Navy, malgré les lamentations rituelles du lobby naval, s'enrichissait d'un porte-avions neuf, de 5 croiseurs antiaériens, 5 sous-marins nucléaires d'attaque, un très gros navire d'assaut, 4 transports d'assaut plus petits... De quoi envisager l'avenir avec un optimisme relatif malgré des perspectives budgétaires plutôt sombres. On ne peut pas en dire autant de la marine française, qui voit la diminution de son potentiel se poursuivre avec une régularité inquiétante. Au moment où la dynamique du désarmement semble devoir englober aussi les forces navales, cet annuaire de tout premier ordre devrait être consulté fréquemment.

Hervé COUTAU-BEGARIE