Couverture fascicule

Berndt Ronald M., An adjustment movement in Arnhem land.

[compte-rendu]

Année 1963 4-4 p. 472
Fait partie d'un numéro thématique : Problèmes noirs
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Berndt, Ronald M. An adjustment movement in Arnhem Land. Northern territory of Australia. Paris, La Haye, Mouton, 1962, 112 p., fig., pi. h. t., bibliogr., index (Ecole Pratique des Hautes Etudes. VIe Section. Cahiers de l'Homme. Nouvelle série, 2).

Cette étude ethnologique porte sur un essai d'adaptation aux valeurs et genre de vie européens, dirigé par les chefs des tribus aborigènes de Arnhem Land; conscients de la pénétration inévitable du gouvernement australien dans leur Réserve, ceux-ci sont décidés à éviter la désorganisation sociale et culturelle, aussi bien que l'assimilation politique qui pourrait en résulter. Après l'arrivée des Européens, quelques aborigènes ont commencé à réfléchir sur leurs coutumes et traditions et ont tenu à les sauvegarder tout en les modifiant pour les adapter à de nouveaux modes de vie impliquant des échanges de plus en plus fréquents avec « l'extérieur ». Collaborer avec les Européens et retirer le maximum de leur enseignement pour traiter avec eux sur un pied d'égalité en restant autonomes est devenu le but de plusieurs chefs. L'analyse est menée essentiellement à partir de données recueillies au cours d'entretiens de l'auteur avec les indigènes, en particulier avec les chefs promoteurs du « mouvement ». Ces entretiens permettent de retracer l'évolution de ce mouvement qui a pour origine la décision d'exposer en public les emblèmes sacrés jusque-là réservés aux seuls initiés. La construction d'un Mémorial, symbole du changement et du désir d'unifier les différentes tribus constitue l'acte capital de cette décision. L'auteur étudie en profondeur les motivations des chefs, le rôle de la mission chrétienne, les difficultés matérielles et sociales auxquelles se heurtent les leaders. Envisageant les perspectives d'évolution, il dégage les conséquences que peut entraîner un échec car le fossé entre niveaux d'aspirations et moyens disponibles est énorme. La connaissance de ce mouvement qui n'est le fait que d'une petite partie des aborigènes du nord-est de l'Australie est d'un intérêt sociologique évident; le phénomène n'est peut-être pas unique, mais les données rapportées ici éclairent certaines facettes du problème d'acculturation, en particulier les effets du contact de deux civilisations lorsque de la part de l'une il y a prise de conscience de la supériorité économique de l'autre. J. DURANY.