Couverture fascicule

Saint Thomas d'Aquin. Contra Gentiles. Livre deuxième. Texte de l'édition léonine. Traduction de M. Corvez et de L.-J. Moreau
Saint Thomas d'Aquin. Contra Gentiles. Livre quatrième. Texte de l'édition léonine. Traduction de R. Bernier et de F. Kerouanton

[compte-rendu]

Année 1959 55 pp. 472-473
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472 Comptes rendus

SAINT THOMAS d'Aquin. Contra Gentiles. Livre deuxième. Texte de l'édition léonine. Traduction de M. CoRVEZ et de L.-J. MOREAU. Un vol. 24 x 18 de 466 pp. Paris, Lethielleux, 1954. Prix : 2400 fr. fr.

SAINT THOMAS D'AQUIN. Contra Gentiles. Livre quatrième. Texte de l'édition léonine. Traduction de R. BERNIER et de F. KEROUANTON. Un vol. 24 x 18 de 496 pp. Paris, Lethielleux, 1957. Prix : 2850 fr. fr.

L'entreprise des Pères Dominicains de la province de Lyon touche à sa fin. Nous avons présenté naguère le tome III (RPL 1954, pp. 124-125), paru en 1951 ; les éditeurs avaient donné la priorité à ce volume « comme étant le plus accessible au public cultivé d'aujourd'hui » (prospectus). Le deuxième livre de la Somme contre les Gentils ne le cède cependant pas en intérêt au troisième, puisqu'il traite de la création, de la distinction des créatures et de la nature des créatures spirituelles, les hommes et les anges. Deux traducteurs se sont partagé le travail : le P. Corvez a pris les chapitres 1-48 et le P. Moreau, les chapitres 49-101. Le souci d'obtenir un texte français correct et même de bonne qualité littéraire semble avoir primé celui d'une fidélité littérale ; la méthode est parfaitement défendable dans un ouvrage de haute vulgarisation, comme c'est le cas ici, pourvu que le sens du texte soit respecté ; le P. Ser- tillanges avait déjà appliqué cette méthode dans ses traductions de la Somme théologique, édition de la Revue des jeunes. En règle générale, la pensée de S. Thomas est bien rendue ; il arrive cependant que des inexactitudes échappent au traducteur. Un seul exemple : p. 241, ligne 6 : « (les vivants) sont composés d'un corps et d'une âme qui les rendent vivants en acte » ; il faut évidemment écrire : « qui les rend » (quae facit), car l'âme seule remplit ce rôle. En d'autres cas, une traduction trop littérale peut trahir la pensée de S. Thomas. Ainsi, à la même p. 241, ligne II, « il est impossible que deux corps soient ensemble », le mot « ensemble » traduit littéralement « simul » ; mais pour rendre exactement la pensée de S. Thomas, il faudrait écrire : « occupent en même temps le même lieu ». Trois lignes plus loin, il ne semble pas qu'on puisse traduire « aliquo continente » par « quelque chose qui le contienne », mais il faut dire : par « quelque chose qui maintient les parties ensemble » (con-tenere).

Ces quelques observations faites à propos d'un chapitre pris au hasard, permettent d'entrevoir combien difficile et délicate est la tâche du traducteur de S. Thomas. Le P. Corvez et le P. Moreau

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