Couverture fascicule

M. Joly, Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu, préface de J.-F. Revel, 1968

[compte-rendu]

Année 1972 4 p. 418
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 418

M. Joly, Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu, préface de J.-F. Revel, Paris, Calmann-Lévy, 1968. Un vol. in-8°, xxm -f 268 pages

Maurice Joly (1829-1877), avocat besogneux mais pamphlétaire de classe, fit publier à Bruxelles en 1864 une violente satire du régime de Napo¬ léon III et de tout pouvoir absolu sous le titre de Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu. Découvert, Joly fut emprisonné et son livre fut mis au pilon. Ce qui sauve son livre de l'oubli, c'est qu'il fut largement mis à contribution par l'auteur des Protocoles des sages de Sion (la supercherie fut dénoncée en 1921) et qu'il constitue un réquisitoire habile, comme le fait remarquer J.-F. Revel, contre toute forme de despotisme. Les dix-huitiémistes seront sans doute intéressés par l'interprétation de la pensée politique de Montesquieu, développée en vingt-cinq dialogues de facture classique et opposée aux théories de Machiavel. Montesquieu apparaît ici comme le cham¬ pion d'une démocratie libérale et progressiste qui tend à empêcher, par le jeu des lois, l'application du despotisme.

J. Vercruysse