PALÉOGRAPHIE MUSICALE

Directeur d'études* : M1Ie Solange Corbin

La première heure a été consacrée à l'examen des positions de Cassiodore vis-à-vis de la musique, dans son œuvre littéraire et religieuse, et comparativement à Boèce et Isidore. Le fait marquant est que Cassiodore ne se dégage à aucun moment de la mystique biblique, aussi bien* dans son Commentaire des psaumes que dans le Traité de musique ou dans La lettre à Boèce. Dans ces dernières œuvres, on s'attendrait pourtant à quelque aménagement des positions classiques. Cassiodore n'est donc qu'un chaînon de transmission entre son passé et son futur; toutefois cet examen minutieux a permis de réviser bien des hypothèses imprudentes sur l'utilisation des instruments de musique et l'usage qu'on en fit dans le culte et la littérature du haut moyen âge, où ils font, sans plus, figure de symbole. En liaison1 avec cette étude des exposés utiles ont été faits : par M. Leahy, sur la méthode elle-même, puis sur la danse sacrée — par M. Shiloah sur les correspondances entre notre texte et un commentaire des Psaumes, en arabe, encore inédit, puis sur la danse vue à travers ces textes (cette ■ dernière étude à éditer dans les Cahiers de civilisation médiévale) — par Mme Char- nassé, sur les instruments de musique antiques. Une partie de ce travail comparatif est en cours d'édition par les soins de MM. Leahy et Shiloah.

La seconde heure consacrée aux travaux pratiques, nous a permis de réaliser en équipe la plus grande partie de notre édition de l'office de saint Martin. Il s'agissait d'un travail délicat, en l'espèce la mise au point d'une méthode d'édition des offices tardifs où l'on rencontre des clichés anciens mêlés à des nouveautés involontaires. L'activité a été constante et tous les auditeurs ont pris une large part aux recherches en bibliothèque.