Couverture fascicule

Linguistique générale et linguistique des genres (introduction au numéro)

[liminaire]

Année 2004 153 pp. 3-14
Fait partie d'un numéro thématique : Les genres de la parole
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 3

Simon Bouquet Université Paris X-Nanterre, CNRS MoDyCo

Linguistique générale et linguistique des genres

(Introduction au numéro)

Existe-t-il de nos jours chez les linguistes une définition générale de l'objet de leur discipline - c'est-à-dire une définition minimale, suffisamment précise, et propre à se soutenir, ne serait-ce que de facto, d'un large consensus ? Poser cette question revient à s'interroger sur ce que peut être le contenu contemporain d'un « cours de linguistique générale » : saurait-il se fonder sur la vulgate homonyme de Saussure, vieille d'un siècle et contestée aujourd'hui par les travaux philologiques saussuriens eux-mêmes ? sur les schématisations d'un Jakobson ou d'un Morris ? sur une nouvelle généralité épistémologique - chomskyenne, cognitiviste, logicienne, pragmatico- énonciative ? ou encore sur une synthèse, une « nouvelle alliance » de ces dernières (ou d'autres) - mais une synthèse véritablement minimale et consensuelle ? La réponse apparaît si incertaine qu'on pourrait se demander si la linguistique (ou les sciences du langage) n'est pas (ne sont pas), en tant que domaine unifié de recherche et d'enseignement, un paradigme plus institutionnel que scientifique1. Il y a pourtant une position à partir de laquelle peut être fermement maintenue une conception générale des sciences du langage, c'est-à-dire leur unité épistémologique. C'est la position qui se soutient de répondre à la question de la généralité d'une façon extrêmement simple : la linguistique (les sciences du langage) est (sont) l'étude du sens. Mais cette simple définition revient aussi à mettre en lumière la difficulté des sciences du langage contemporaines à concevoir leur généralité : aujourd'hui, après deux siècles de profonds renouvellements et enrichissements de la tradition grammaticale dans tous ses quadrants, il n'y a pas de véritable

1. Des voix s'élèvent, même, pour en craindre la dissolution, comme celle de Jean-Claude Milner qui écrivait en 1989 :«(...) d'un côté l'appel aux technicités obtuses ; de l'autre la résurgence des bavardages romanesques. En tout état de cause, le fil de la science est bien près d'être rompu » [Introduction à une science du langage, Paris, Seuil, p. 19).

Lan a es

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw