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Dottin (Georges). L'augment des verbes composés dans l'Odyssée et l'Iliade.

[compte-rendu]

Année 1896 9-34 pp. 320-321
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11. DOTTIN (Georges). L'augment des verbes composés dans l'Odyssée et l'Iliade. Rennes, Oberthur, 1894 (extrait des Annales de Bretagne). 1 vol. in-8° broché, 104 p.

En étudiant l'augment dans les verbes composés homériques, M. Dot- tin s'est proposé de compléter les travaux de Grashof, de Konrad Koch, de P. Molhem, etc., qui ne s'étaient ' guère occupés que de l'augment dans les verbes simples ou n'avaient point distingué quant à l'augment les verbes simples des verbes composés. Or, comme le dit M. Dottin, « la proportion des formes à augment et des formes sans augment est loin d'être la même dans ces deux classes de verbes. Dans le chant XV de Ylliade, par exemple, pour les verbes simples, le nombre des formes à augment est au nombre des formes sans augment comme S est à 7 ; pour les formes composées, le nombre des formes à

augment est au nombre des formes sans augment comme 12 est à 7 ». M. D. a donc pensé qu' « une classification des formes verbales composées susceptibles d'avoir l'augment pourrait rendre quelques services et contribuer à l'établissement du texte homérique ».

Le but de l'ouvrage est assurément fort louable et M. D. a établi sa classification avec la plus grande conscience. Après avoir énuméré les formes verbales composées qui peuvent prendre l'augment et les avoir comparées à ce point de vue avec les formes simples, M. D. étudie la forme de l'augment et ses rapports avec l'initiale du second terme, puis le premier terme du verbe composé et son rapport avec l'augment, etc., etc. Un des chapitres les plus intéressants est celui qui traite du rapport de l'augment avec la prosodie.

Mais si nous devons remercierM. D. du long travail auquel il s'est astreint « pour livrer quelques faits de plus à l'étude de ceux qui voudront reprendre cette question dans son ensemble », nous avons à regrettrer que ces faits ne soient pas plus nombreux et qu'ils ne nous apprennent en réalité rien de bien nouveau. On savait depuis longtemps, par exemple, que ce sont sans doute des raisons de métrique qui ont le plus souvent déterminé le poète à employer une forme de préférence à une autre. — Du reste, en général, les conclusions auxquelles aboutit M. D. manquent trop de netteté. « Les deux hypothèses que nous avons successivement examinées, dit- il (p. 89), sont, comme on le voit, loin d'aboutir aux mêmes conclusions. Dans les deux cas il apparaît clairement que dans la langue des poèmes homériques l'augment syllabique et l'augment temporel étaient instables pour un nombre plus ou moins grand de formes verbales composées. » C'est en somme une façon élégante de ne rien conclure du tout. Mais alors, en

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