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La thématisation dans les langues. Actes du colloque de Caen, textes réunis par Claude Guimier

[compte-rendu]

Année 1999 90 pp. 94-96
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La thématisation dans les langues Actes du colloque de Caen 9-II octobre 1997

Textes réunis par Claude GUIMIER Bern, Berlin, Paris, Peter Lang, 1999

La problématique de la thématisation apparaît dans de nombreuses publications consacrées aux rapports entre langue et discours, mais parfois d'une façon floue et approximative. Il convient donc de s'arrêter sur les actes du colloque de Caen qui paraissent aujourd'hui, même si la description linguistique prend complètement le pas sur l'usage social de ces faits de langue1.

Le colloque avait mis l'accent sur la diversité des langues (chinois, gascon, haoussa, roumain, peul, hongrois etc.). Tout en soulignant l'intérêt que présentent ces descriptions précises des moyens morphologiques et syntaxiques propres à chaque langue et des contraintes qu'ils entraînent, je ne recenserai pas le détail des 27 contributions, me contentant de signaler quelques grandes orientations.

Il s'agit d'abord de distinguer le thème dans l'énoncé isolé d'avec le thème dans la totalité du discours.

D'un point de vue formel, le thème de l'énoncé peut être considéré comme la portion initiale de l'énoncé, separable par une pause2. Selon Chafe (1976) cette portion d'énoncé sert de cadre à la prédication en délimitant son domaine d'application. Le thème du texte met en jeu le contexte et la situation. On peut, comme Rastier (1996), l'envisager comme un groupement structuré de sèmes récurrents susceptibles de lexicalisations diverses : le thème du texte entretient des relations anaphoriques sémantico-référentielles avec des segments déjà introduits dans le texte.

S'agissant de la thématisation des énoncés, la plupart des contributions des parties 1 à 3 sont consacrées aux règles de correspondance entre critères formels et effets sémantiques.

L'universalité du découpage binaire de l'énoncé en thème/prédicat est mise en cause3. Si les chercheurs s'accordent à considérer que les impersonnels (il arrive des

1. Cf. aussi Cahiers de praxématique, n° 30, 1998.

2. Ce qui distinguera les thèmes et les focalisations (structures marquées en français par c'est que).

3. Signalons par ailleurs que P. Siblot, qui étend la notion aux dénominations monotermes (étiquettes et enseignes), considère qu'il y a une prédicativité inhérente au thème et qu'une enseigne comme "boulangerie" réalise un prédicat de dénomination.

© Langage et société n" 90 - décembre 1999

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