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Henk Hillenaar, Fénelon et les Jésuites

[compte-rendu]

Année 1970 97 pp. 119-120
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Henk Hillenaae, Fênelon et les Jésuites (Publication du Centre de Kecherches d'Histoire et de Philologie de la IVe Section de l'École Pratique des Hautes Études à la Sorbonne) (Archives Internationales d'Histoire des Idées, 21). Un vol. 23,5 X 15,5 de x-388 pp. La Haye, Martinus Nijhoff, 1967. Prix : relié 46.50 Hfl.

C'est un professeur à Amsterdam, M. Hillenaar, qui nous donne une étude de qualité sur les rapports de Fénelon avec la Compagnie de Jésus.

L'A. a choisi, pour la faire, de rédiger successivement six chapitres portant sur les principaux points de rencontre entre Fénelon et les Jésuites. Ainsi est-il amené à développer, en toile de fond, les grands thèmes religieux de la fin du xviie siècle : jansénisme et protestantisme, mysticisme et quiétisme, les rites chinois. C'est toute une époque qui s'y intègre nécessairement.

Le premier chapitre traite des premiers contacts. L'A. a étudié de manière soigneuse les relations que les deux foyers spirituels qui ont marqué Fénelon (Chancelade et Saint-Sulpice) entretenaient avec la Compagnie : relations amicales, mais non sans réserves. Signalons en passant que l'A. aurait pu, pour Alain de Solminihac, utiliser les pages éclairantes du P. Broutin (La Réforme pastorale en France..., 1956, pp. 53-71).

Les deux chapitres suivants sont consacrés à la querelle sur le quiétisme. Les deux camps se partagent les forces de la Compagnie. L'A. a su ne pas s'égarer dans le complexe parcours que suivit Fénelon pour tomber finalement, victime de la lutte entre jansénistes et jésuites. Mais plus encore que pour leur clarté, c'est pour leur précision que nous apprécions ces chapitres. En particulier, l'A. a le mérite d'étudier le probabilisme de Tyrso Gonzalez, le fameux théologien et général jésuite qui lutta contre le molinisme dans la Compagnie. Nous ne pouvons que remercier l'A. de nous apporter des lumières nouvelles sur cet épisode capital de l'histoire religieuse. Il ne semble pas, néanmoins, avoir eu connaissance de la Difesa délia Comjpagnia di Gesù (Venise, 1767), où Concina a rassemblé les documents relatifs à cette affaire, non plus que du long article que Th. Deman y a consacré dans le D.T.C., t.XIII (1), col. 417-619 (1936). Ajoutons que l'A. ne paraît pas avoir utilisé (pp. 117-118) la correspondance de Gonzalez pour les années 1667-1687 que conserve, à Rome, la Bibliothèque Casanata (ms. 2671). Mais il est si facile de signaler des omissions minimes dans un tel travail que nous nous abstiendrons d'insister davantage là-dessus.

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