Couverture fascicule

David W. Conroy, Public Houses: Drink and the Revolution of Authority in Colonial Massachusetts

[compte-rendu]

Année 2000 55-6 pp. 1381-1384
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David W. Conroy, Public Houses: Drink and the Revolution of Authority in Colonial Massachusetts, Chapel Hill- Londres, University of North Carolina Press, 1995, 351 p. Dans cette étude sur le rôle des tavernes dans la Nouvelle- Angleterre coloniale, David W. Conroy, chercheur indépendant du Massachusetts, ébranle le mythe d'une société puritaine et consensuelle si souvent associé au passé colonial américain. Il brosse le portrait d'un monde où des tensions profondément ancrées opposent les intérêts laïques et ecclésiastiques, et plus tard coloniaux et impériaux, et où la taverne constitue le foyer du conflit. En s' appuyant sur les idées de Clifford Geertz

et d'autres anthropologues, dont les travaux ont révélé l'existence, dans les sociétés de culture majoritairement orale, de liens entre les coutumes liées à la boisson et l'intégration sociale, D. W. Conroy trace l'évolution du « fait de boire » en public dans le Massachusetts colonial. D'un soutien social de l'autorité, basé sur la tradition, il est devenu une force d'opposition critique au sein de la politique dans la politique. L' auteur affirme que, dès le début de la colonisation, les dirigeants puritains de la Nouvelle-Angleterre considéraient les tavernes comme des institutions douteuses qui menaçaient l'ordre public, mais il situe leurs efforts de réglementation dans le contexte plus large des pratiques anglaises. Au moment de la migration puritaine au début du xviie siècle, les débits de boissons s'étaient multipliés en Angleterre, abritant un nombre croissant de démunis itinérants qui constituaient une menace potentielle à l'ordre public. Les tavernes étaient l'objet de critiques non seulement puritaines mais aussi royales : Jacques Ier fit de la réglementation des débits de bière une priorité politique. Bien que la migration vers la Nouvelle- Angleterre n'éliminât pas la présence de la taverne dans la société coloniale ni ses fonctions d'intégration sociale, les dirigeants puritains cherchèrent à réformer son rôle pour en faire un organe de soutien civique, et obtenir que régnent en ses murs la modération, dans la consommation comme dans les paroles, la déférence envers les dirigeants locaux et le respect de leurs décisions. Le clergé et les pères fondateurs des villes prononcèrent des sermons contre la consommation excessive d'alcool et firent circuler des pamphlets incitant les lecteurs à suivre les principes chrétiens, créant ainsi une nouvelle éthique de tempérance. D. W. Conroy indique que, après la migration en Amérique, la suppression des jours des saints et des fêtes religieuses du calendrier chrétien fut l'une des causes majeures de transformation des rites et traditions populaires

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